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 △ She's got a gun for a tongue

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B. Julianna Fitzsimmons

B. Julianna Fitzsimmons

Verseau

★ MESSAGES : 162
★ AVATAR : Phoebe Tonkin.
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★ EMPLOI : Guide au Tate Britain.

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MessageSujet: △ She's got a gun for a tongue △ She's got a gun for a tongue EmptyMer 3 Juil - 16:29


© deep ocean.

Julianna Fitzsimmons.
NOMFitzsimmons. PRÉNOM(S)Julianna Birdie ÂGE23 ans. DATE ET LIEU DE NAISSANCE14 Janvier à Dublin.  SIGNE ASTROVerseau. MÉTIER/ÉTUDESJulianna a arrêté ses études à la fac, elle vit de petits boulots. Elle est actuellement employée dans un musée. STATUT CIVILCélibataire. TRAITS DE CARACTÈREIndifférente – Cœur de pierre -Peu courageuse - Méfiante - Capricieuse - Calculatrice – Hautaine – Insolente – Égocentrique - Kleptomane - Énergique - Optimiste -Psychologue –Indépendante – Charismatique – Mystérieuse -Loyale – Fêtarde – Intelligente – Fille à Papa . GROUPEAir. AVATARPhobe Tonkin.

∼ Now I am here.

Julianna est née un 14 Février. Elle déteste donc littéralement le jour de son anniversaire, qui est souvent oublié au profit de dîner aux chandelles et autre imbécilités du genre — Elle a un casier judiciaire, grâce à ses exploits en matière de conduite. La vitesse lui plait, tout comme l'insubordination face aux agents de police. Actuellement, son permis lui a été retiré — Elle ne se sépare jamais de son zippo d'argent qui la rattache à une personne qu'elle aime et déteste à la fois. C'est aussi le premier objet qu'elle a volé — Elle est kleptomane, c'est à dire qu'elle ne peut pas s'empêcher de voler les gens pour garder des trophées d'eux. En général, elle s'en prend à des objets qui ont une signification pour eux. Elle a essayé par le passé de se guérir mais en vain — Elle a aussi la phobie de l'orage. Il suffit d'un éclair pour qu'elle fasse une véritable crise de terreur — Son véritable prénom est Birdie mais cela fait des années qu'elle l'a laissé tomber pour son second prénom : Julianna — Elle a fait plusieurs essais de carrière, passant du droit au stylisme. Mais elle n'est guère bosseuse et s'épanouit plus dans les petits jobs — Elle a d'ailleurs travaillé dans un parc d'attraction en tant que princesse. Cela lui a laissé un souvenir des plus traumatisant, une haine farouche vis à vis des enfants et une façon particulièrement étrange de sourire à pleines dents  — Elle aime faire la fête et danser bien plus que la moyenne. Elle a même envisagé être barmaid pour vivre dans son environnement préféré — Elle n'aime pas le changement et les nouvelles têtes. Il est donc difficile de faire partie de sa vie.

∼ Under Pressure
QUE PENSEZ VOUS DE L'ASTROLOGIE ? Je pense que c'est des conneries. Je ne crois pas en l'alignement des étoiles et aux histoires des planètes dans les maisons. Je pense que c'est très mélodramatique de croire que notre destinée est écrite dans les astres. C'est même trop Roméo et Juliette pour moi. Au fond, les personnes se ressemblent, elles ont des périodes de haut et des périodes de bas, les horoscopes jouent sur ce cycle. Les gens qui font des calculs interminables et qui appellent ça une science ? On devrait les interner, je pense...
OCCUPE T-ELLE UNE PLACE DANS VOTRE VIE ? J'aimerai bien dire que non. Mais je m'y intéresse malgré moi. J'ai un faible pour les histoires de caractère selon les signes astrologiques. Je sais que c'est débile, qu'on ne pas former un couple selon ses affinités astrologiques mais je crois que certains signes vivent mieux ensembles que d'autre. Enfin, quand j'y réfléchis, peut être que ça n'a rien à voir avec le signe mais c'est troublant quand même.
LISEZ VOUS DES HOROSCOPES ?Ok, bon je l'avoue, je lis des horoscopes. Chaque fois que je lis un magazine, je prévois de passer la page rapidement mais systématiquement, je ne peux pas m'empêcher de m'arrêter et de dévorer littéralement les prédictions de mon horoscope. Je tâche de ne pas y croire mais j'avoue que ça reste dans un coin de mon esprit. Par exemple, s'il arrive quelque chose que j'ai lu dans mes prédictions, vous pouvez être certain que j'aurais cette pensée coupable : "en plus, je le savais, mon horoscope me l'avait dit". Je suis l'archétype de la fille qui ne veut pas y croire mais qui le fait malgré elle.
VOTRE CARACTÈRE EST-IL EN ACCORD AVEC VOTRE SIGNE ? Vraiment pas. Si on en suit ce que dise les traités d'astrologie et ce qu'on l'on arrête pas de me dire à propos de mon caractère, je devrais être Capricorne. Ok, je suis aussi rebelle et instable que les verseau sont censés l'être mais sérieusement j'ai l'air de quelqu'un intéressé par les causes sociales et humanitaires ? En plus, je suis certaine que les descriptions des caractères changent selon les guides. Surtout que je le sais, je le sens. Je suis un signe de feu ou de terre, pas d'air...


Spoiler:


Dernière édition par B. Julianna Fitzsimmons le Sam 6 Juil - 8:48, édité 6 fois
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B. Julianna Fitzsimmons

B. Julianna Fitzsimmons

Verseau

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MessageSujet: Re: △ She's got a gun for a tongue △ She's got a gun for a tongue EmptyMer 3 Juil - 16:30


© Laura L.
I'm going slightly mad


Dublin. 1996. J'ai 6 ans . Assise par terre, je mets quelques coups de crayons appliqués sur la grande feuille posée sur la table. Je ne fais pas de bruit, je m'applique, je veux vraiment finir ce dessin. Finalement, je mets la touche finale, considérant mon œuvre avec la fierté et le manque d'objectivité caractéristiques des enfants de mon âge. «  Regarde, Maman !! Regarde mon dessin !! » . Ma mère, assise de manière sophistiquée dans le canapé, me regarde, agacée. Je l'avais visiblement dérangée dans la lecture de son magazine féminin. « Pas maintenant, Birdie, tu vois bien que je suis occupée ! » Déçue, je baisse la tête, entreprenant de ranger mes crayons de couleur pour ne pas me faire gronder. Dans ma jeunesse, mon innocence, comment pourrais-je comprendre que ma mère étouffe dans sa vie de femme au foyer, que chaque regard qu'elle pose sur moi lui rappelle qu'elle est coincée ? Comment pourrais-je imaginer qu'elle en vient même à regretter de m'avoir eue ? Mais je ne suis qu'une enfant, et tout ce que je veux, c'est que quelqu'un regarde mon dessin. Puis, soudainement, l'inspiration me vint, je savais qui serait contente de voir une telle chose. J'attrape le dessin en question et je m'élance dans les escaliers, le faisant flotter derrière moi comme une bannière. « Birdie, ne cours pas dans les escaliers ! » Mais je suis déjà à l'étage, en train d'appeler mon père à tue tête : « Papa, Papa !! » . Sans tarder, il vient à ma rencontre, attiré par mes cris.  « Qu'est-ce qui se passe, ma sauterelle ? » Souriant à ce surnom affectueux, je brandis fièrement ma réalisation de la matinée. Mon père sourit et se met à genoux à côté de moi, m'écoutant patiemment pendant que je lui explique de façon vraiment détaillée ce que c'est.  Je n'ai que 6 ans, mais je comprends déjà beaucoup de chose, que papa m'aime plus que maman, par exemple et c'est sans doute pourquoi, je lui donne mon précieux dessin en fin de compte.

Dublin. 2001. J'ai 11 ans. Couchée dans mon lit, je me surprends à vouloir être sourde. Je suis à demie endormie mais visiblement pas assez puisque j'entends tout de ce qui se joue dans la salon. Ce soir encore, mes parents se disputent. « Occupe-toi de ta fille au lieu de ta petite personne »« C’est ce que je fais chaque jour, si tu veux savoir ». La suite n'est qu'un murmure confus, je n'écoute plus, je suis dans mon monde. Je suis malheureuse. Leurs sempiternelles disputes, je les connais par cœur, c'est toujours les même. Et maintenant, je suis en âge de comprendre. Je connais l'histoire désormais. Ma mère, indépendante et inconstante qui n'aspirait pas à une vie rangée mais qui par amour pour mon père s'est pourtant mariée, installée en banlieue et a même fait un enfant. Je sais aussi qu'il lui a un peu forcé la main, pensant que l'amour qu'elle me porterait lui ferait oublier sa vie d'avant. Mais ce n'est pas le cas, au contraire, dépérir ici l'a rendue plus aigrie que jamais. Je sais qu'elle n'arrive pas à m'aimer, qu'elle est lassée de lui, et c'est pour ça qu'elle s'en va. Je l'ai vue faire ses valises cet après-midi et malgré la fable qu'elle m'a contée, je sais que c'est définitif. Mais mon père ne le sait pas lui, il ne sait pas que c'est leur dernière dispute, je n'ai pas eu le courage de lui dire. Doucement, je sors le zippo de ma mère de sous mon oreiller, caressant le métal froid de cet objet qu'elle aime tant. Je le lui ai dérobé tout à l'heure, avant de me coucher. Je ne sais pas ce qui m'a poussé à faire ça. Je ne sais même pas si elle va me manquer ou si je serai soulagée de ne plus croiser son regard accusateur, chaque jour. Cette question me hante encore quand je m'endors...
Le lendemain, à mon réveil, elle est partie.

Dublin. 2004. J'ai 14 ans « Julianna, tes valises sont prêtes ?! » Paisiblement lovée sur le rebord de la fenêtre de la cuisine, mon baladeur vissé sur les oreilles, je regarde le soleil se coucher sur notre jardin. Je n'ai aucune intention de bouger. A ce moment précis, et pour la première fois de ma vie, j'en veux à mon père. Pourquoi ressent-il le besoin de bouleverser notre vie ainsi ? Déménager à Liverpool pour aller de l'avant. Il n'avait que ses mots à la bouche depuis quelques semaines. Normalement, j'aurais du être ravie qu'il ait un projet, mais je n'y arrivais pas. J'aimais notre vie ici. Bien sûr, les choses n'avaient pas été simple depuis le départ de maman, mais nous nous en étions remis, bien que changés à tous jamais. Après une grande période de déprime, mon père s'était remis et m'avait élevé seul avec tout l'amour qu'il pouvait. Moi, j'avais définitivement changé. Je n'étais plus cette petite fille craintive et indécise, et je ne voulais plus le redevenir. J'avais abandonné le prénom stupide que ma mère m'avait donnée, au profit de mon second prénom, comme pour laisser derrière moi celle que j'étais.   Je ne donnais mon affection qu'à mon père, méprisant les autres. Au fond, je crois que le manque d'affection maternelle qui avait caractérisé mon enfance avait forgé mon caractère asocial. Je fuyais les autres, je ne m'y attachais pas, ayant peur d'être blessée. J'étais parano, je ne laissais personne m'approcher. Je m'employais à malmener tous ceux qui se mettaient sur mon chemin, me comportant parfois comme une véritable garce. Je n'étais qu'une petite fille gâtée et égocentrique qui sauvait les apparences seulement pour son père. Déjà, j'avais un caractère exécrable.

Liverpool 2005. J'ai 15 ans «  Vous l'avez fait Julianna ? Réellement ? ». Assise en tailleur sur le divan, je regarde mon psychologue sans ciller. « Aussi difficile que ce soit à croire, je vous le promets, le mensonge et le vol sont derrière moi. J'ai renvoyé chaque objet à son propriétaire avec une lettre d'excuse. » . J'en parlais d'un air détaché mais en réalité, ça n'avait pas été facile. Tout comme arrêté de mentir pendant ces séances, ce qui expliquait l'apparent manque de confiance de mon psy. Mais il commence à me connaître. «  Tous les objets, Julianna, du premier au dernier ? » Cet homme est brillant, doué, sensible, ça fait de lui un adversaire redoutable. Mais le pire de ses vices est sans doute le fait qu'il me donne envie d'arrêter de me battre avec moi même, je capitulais sans m'en rendre compte. Il me guérissait malgré moi. Je me tortille mal à l'aise puis finit par lâcher. « Bon d'accord, pas tous. J'ai encore ce stupide briquet. » Il se penche en avant, plus attentif que jamais. «  Pourquoi ?  » Le mensonge me vient spontanément. « Je n'ai pas réussi à la retrouver, on a perdu le contact depuis des années. » Il me regarde dubitativement, et comme toujours je craque sous cette pression visuelle. Ce type a un pouvoir incroyable sur moi, ça me laisse pensive. « Je ne peux pas d'accord, je n'arrive pas. Je ne veux pas parler à ma mère, même par lettre !! . » Je m'énerve, tandis qu'il garde une voix apaisante. « Alors, Julianna, c'est que vous n'êtes pas totalement guérie, nous allons devoir continuer.  » Des larmes de dépit roulent sur mes joues. Je voulais vraiment surpasser mes problèmes, pourquoi étais-je aussi têtue ? Il a le tact de faire semblant de ne pas remarquer que je pleure. «  Changeons de sujet pour le moment, si vous le voulez bien, vous avez dit dans votre dernier séance que vous pensiez ne jamais tomber amoureuse, travaillons sur ça. » Je soupire, ces séances m'épuisaient, elles m'obligeaient à me confronter à moi même sans relâche, et ce n'était pas vraiment quelque chose que j'appréciais.  

Liverpool. 2006. J'ai 16 ans. Ma vie est un enfer. Chaque fois qu'elle subit un changement majeur et que je m'y habitue, quelque chose de pire arrive. Après avoir tempêté à longueur de journée et tourmenté mon pauvre père sans relâche, j'avais acceptée ma nouvelle vie à Liverpool. Je ne l'avouerai jamais mais je me plaisais même dans cette ville pleines de surprises. Alors, pourquoi, mon père qui m'aimait tant, m'imposait-il une nouvelle épreuve ? J'étais sûre qu'il ne se rendait pas compte de ce qu'il me faisait. Je m'explique. Après deux années plutôt heureuses, où il n'y avait que mon père et moi dans mon petit tableau parfait, il venait de faire un nouveau pas en avant. Il m'avait présentée sa copine, la première femme qu'il s'autorisait à aimer depuis maman. J'étais contente qu'il ait trouvé l'amour, vraiment. Cela faisait longtemps que ma mère n'était plus une source de chagrin pour moi. Même que ma belle mère, Caitlin, était vraiment cool, attachante et elle semblait rendre mon père heureux. Non, le problème, c'était son fils, Cassidy, que je devais désormais considérer comme mon demi-frère. Dès nos premières rencontres, je ne l'avais pas vraiment aimé, sans trop savoir exactement pourquoi. Mais alors, depuis que nos parents avaient décidés de s'installer ensemble, c'était l'apothéose. A présent, nous nous détestions cordialement. Sa personnalité, si contraire à la mienne, ses yeux de chiens battus, ses prénoms merdiques... il n'avait rien pour lui. Sa seule présence à la maison était un affront personnel. Ma vie paisible avec mon père était terminée, désormais nous devions jouer à la famille recomposée avec Caitlin et son pénible rejeton. Mais je n'y arrivais pas, et j'étais en colère, je me sentais trahie, j'avais l'impression que je ne suffisais pas à mon père, et ça me rendait triste. Et puis, je ne voulais pas de ce nouveau bouleversement dans ma vie et je dois dire que malheureusement, tout cela n'a pas amélioré mon caractère.  Sans compter que j'avais stoppé mes séances chez le psychologue et que mon problème de kleptomanie s'est grandement amplifié. Le briquet que j'avais volé à ma mère par le passé, n'était que le premier larcin d'une longue série. Jusqu'à maintenant, personne n'avait deviné, mais j'avais de plus de mal à réprimer mes envies de vol. Je volais tout le monde, y compris Cassidy. Je sais que les gens appellent ça une maladie mais pour moi, c'était un jeu. Plus les années filaient,  plus mon père se reconstruisait, plus j'étais frustrée et ça me faisait faire n'importe quoi. A ce rythme là, je serai invivable avant mes 20 ans.

Liverpool. 2008. J'ai 19 ans. « Les enfants, Caitlin et moi, nous allons nous marier » . C'était donc ça, la grande nouvelle... Comme vous pouvez le constater, les choses ne s'arrangent pas. Ou du moins, pas de la manière dont je le voudrais. Mon père et Caitlin se regardaient amoureusement, ne remarquant pas les expressions effarées que Cassidy et moi même nous affichions. Le comble de l'horreur, cela signifiait que d'une certaine manière, j'étais lié à Cassidy pour la vie. Mais je ne veux pas peiner mon père en piquant ma crise maintenant, même si intérieurement, je bouillonne. Très vite, je marmonne des félicitations puis m'enfuis dans ma chambre. J'attrape ma veste et sort de la maison, j'ai besoin d'un peu de temps loin d'eux. Je vais traîner sur les dock, mon rituel favori quand je veux réfléchir. Mais aujourd'hui, tout se bouscule dans ma tête. Je me remettais presque en question. Un mariage était une bonne chose, pourquoi j'étais si malheureuse ? Je me faisais l'effet d'une ingrate. Je me questionnais même sur ma haine envers Cassidy, aussi forte soit-elle, je me demandais combien de temps on pourrait tenir comme ça. La maison était devenue un véritable champs de bataille. C'était la guerre. Quelque chose clochait en moi. Mais je n'avais pas envie de changer, au contraire, je méditais déjà mes prochains coups bas. Cependant, l'élaboration de mes plans machiavéliques fut interrompue par un jeune homme qui s'était approché de moi sans que je ne m'en rende compte. « Excuse moi, tu as du feu ? » Je le toise. Le pauvre, il allait faire les frais de ma mauvaise humeur. « Non. » Pas d'excuses, ou de sourire contrit, j'étais froide et détachée. Dès qu'il s'éloigne, je sors tranquillement mon paquet cigarette et le vieux zippo de ma mère et allume une cigarette, alors que je suis parfaite consciente qu'il me voit. Je le nargue, crachant ma fumée. Aussi puéril que cela était, j'avais envie que quelqu'un soit aussi en colère que moi. En fin de compte, je n'avais même pas attendue mes 20 ans pour être une garce. Et je ne regrettais rien, le monde n'était qu'une immense déception pour moi.

Thunder Bay  2010 j'ai 20 ans Tous nos meubles sont déjà arrivés dans notre futur maison, le déménagement a été rapide, ne laissant aucune possibilité de repli. Aujourd'hui est la dernière étape, c'est à dire l'arrivée de notre famille dans cette ville dont je n'arrive pas à retenir le nom. Après un long trajet en avion, mon père nous conduit dans notre future maison, qu'il a a achetée à distance, sans même la voir. Il agit déjà comme s'il était canadien, tout comme Caitlin, alors qu'ils sont aussi irlandais que Cassidy et moi. D'ailleurs, avec Cassidy, nous sommes presque complices pour une fois, nous lançant des regards sombres chaque fois que nos parents vantent les mérites de Thunder Truc. Le trajet en voiture est sinon relativement silencieux. Je ne sais pas pourquoi Cassidy et sa mère ne parlent pas mais je sais pourquoi je ne parle pas avec mon père. Quelques jours après l'annonce du déménagement, nous avons eu une grosse dispute, et les apparences que j'ai sauvegardées depuis si longtemps, ont volé en éclat. Je pense qu'il a été choqué de voir combien j'avais de la rancœur, de la colère en moi. Mais je suis lasse de me plier à ses décisions, de n'être qu'un dommage collatéral. Je me suis vengée mesquinement, lui disant que je ne reprendrais pas mes études au Canada, que dès que j'aurai un peu d'argent, je m'en irai loin de lui, et plein d'autres gentillesses du genre. Depuis, il ne parle plus, je crois que je l'ai vraiment peiné. J'en suis désolée, mais je n'arrive pas à passer outre, je suis tellement lasse de la mascarade que nous jouons au quotidien... Perdue dans mes sombres pensées, je n'ai pas vu que nous étions arrivés. Les autres se détachent déjà, quittant la voiture malgré le froid, impatients de voir la maison. Moi, je descend en ronchonnant, et je suis surprise de ne pas rencontrer le sol mais une énorme plaque de glace. Mon pied ripe et je me retiens de justesse. J'entends un petit rire de Cassidy, de l'autre coté de la portière. Je réplique aussitôt. « C'est bon, ta gueule Bingham » Mon père, me passe bien sûr un savon... Je n'écoute pas, je remarque juste, qu'auparavant, il ne m'engueulait jamais. Je hais déjà la vie canadienne, et je n'ai aucune envie de m'intégrer.

Londres. 2013. J'ai 23 ans « Tu n'as qu'à les poser là, il y a de la place ! » Presque de bonne humeur, je dirigeais presque  gentiment  Cassidy avec qui j'emménageais aujourd'hui. Encore un déménagement, encore une nouvelle maison. Sauf que je me réjouissais de celui-ci puisque la décision émanait de nul autre que moi. Et aussi de Cassidy mais nul projet n'était parfait. A 23 ans, je prenais enfin mon envol, en m'installant dans une ville très loin de mes parents. Bon j'avais encore mon demi frère sur le dos, mais c'était tout de même une avancée. Surtout qu'on avait un peu progressé les deux. Cet appartement, c'était d'ailleurs lui qui l'avait trouvé, et c'était lui qui avait payé la caution. Il fallait croire qu'on avait enfin acquis un peu de maturité. Quelques épisodes désastreux de notre vie canadienne nous avait rapproché. Les préparatifs du mariage que nous ne nous voulions pas les deux. Le mariage en lui même. La lune de miel catastrophique en Allemagne. Le fait que nos parents aient quitté le pays sans nous ramener. Les longs mois de galère et de petits jobs humiliants nécessaires pour réunir l'argent manquant. La colocation forcée... Si bien que quand nous avons enfin eu les fonds nécessaires pour quitter le pays, nous ne sommes pas retournés au Canada. Le rêve de Cassidy était de vivre à Londres. Et contre toute attente j'ai voulu l'accompagner. Et contre toute attente, il a bien voulu que je l'accompagne. Mon nouveau colocataire pose les cartons, reprend son souffle, un poing sur la hanche. Puis, il me regarde d'un air soupçonneux. « Dis donc Birdie, tu es sûre que je sois le seul de nous deux qui doivent porter les cartons ?  »  Oui, bon j'avais peut être inventé une excuse un peu bidon pour qu'il se tape tout le seul travail. Le fait est que je lui en suis reconnaissante pour m'avoir emmenée avec lui mais tout de même, je n'allais pas être gentille... Je suis certaine que ça le perturberait en plus.   « Écoute  Bingham... Si tu m'appelle encore par mon véritable prénom, je te promets que je vais clouer le tien sur la porte en lettre d'or.  » Nos disputes puériles étaient notre mode de communication. Mais le fait que l'on soit complètement tarés ne changeait rien au fait que nous allions débuter une vie de rêve dans la plus belle ville du monde...


Dernière édition par B. Julianna Fitzsimmons le Sam 6 Juil - 7:53, édité 5 fois
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Olivia Vercetti

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MessageSujet: Re: △ She's got a gun for a tongue △ She's got a gun for a tongue EmptyMer 3 Juil - 16:38

Bienvenue sur le forum
Bannière magnifique de Phoeobe △ She's got a gun for a tongue 1613669227 
Bonne chance pour la suite de ta fiche Smile 
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MessageSujet: Re: △ She's got a gun for a tongue △ She's got a gun for a tongue EmptyMer 3 Juil - 16:44

En effet, ta bannière est magnifique △ She's got a gun for a tongue 2140241468 △ She's got a gun for a tongue 1849363473 

Bienvenue parmi nous et bonne chance pour ta fiche △ She's got a gun for a tongue 2460373646 
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MessageSujet: Re: △ She's got a gun for a tongue △ She's got a gun for a tongue EmptyMer 3 Juil - 17:03

Merci à vous deux I love you 
Normal que la bannière soit magnifique, Phoebe est une déesse △ She's got a gun for a tongue 3665179016 
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Juliette Hillington

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MessageSujet: Re: △ She's got a gun for a tongue △ She's got a gun for a tongue EmptyMer 3 Juil - 17:35

bienvenue, et très bon choix d'avatar △ She's got a gun for a tongue 1613669227 I love you 
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B. Julianna Fitzsimmons

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MessageSujet: Re: △ She's got a gun for a tongue △ She's got a gun for a tongue EmptySam 6 Juil - 8:49

Merci jolie Juliette △ She's got a gun for a tongue 1613669227 
Je te retourne le compliment d'ailleurs, Emma est sublime △ She's got a gun for a tongue 3346535216 

Sinon, je pense que j'ai terminé ma fiche !!
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James Kingston

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MessageSujet: Re: △ She's got a gun for a tongue △ She's got a gun for a tongue EmptySam 6 Juil - 9:45

Je valide, je n'ai rien à redire si ce n'est que ton personnage à l'air intéressant et que j'ai bien aimé le style de ta fiche ! Smile J'ai hâte de voir des RP avec Cassidy △ She's got a gun for a tongue 353564801 

J'espère aussi qu'on se croisera en jeu △ She's got a gun for a tongue 2460373646 
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MessageSujet: Re: △ She's got a gun for a tongue △ She's got a gun for a tongue EmptySam 6 Juil - 17:13

Excellente ta fiche ! Je suis persuadée aussi que le duo risque d'être épique :D
J'ai vraiment hâte de voir ça ! Smile
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MessageSujet: Re: △ She's got a gun for a tongue △ She's got a gun for a tongue Empty

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