Sujet: Danser en temps de guerre c'est comme cracher à la gueule du diable - James sexy ass(hole) Sam 17 Aoû - 12:44
Danser en temps de guerre c'est comme cracher à la gueule du diable
Eleanor était assise les yeux rivés sur l’énorme pendule du living. Immobile. Plus les minutes passaient plus le vide se faisait pesant. La douleur s’installait doucement à la place que devait occuper son mari. La douleur de l’ignorance et du doute.
« Regardes maman, regardes.» Elle tourna instinctivement les yeux, fixant cette petite brunette heureuse de vivre derrière l’écran en verre de la télévision. La cassette tournait en boucle, si bien qu’elle n’était devenue qu’un bruit de fond dans la silencieuse maison en ce vendredi soir. Eleanor avait besoin de casser ce calme pesant, d’oublier qu’elle se retrouvait encore une fois seule dans cet immense manoir. A quoi sert la fortune d’un mari absent ? « Dis bonjour à Charlotte Eleanor. » Ordonna gentiment la jeune femme tout en prenant la gamine dans ses bas. Eleanor ferma les yeux et s’adossa au dossier froid de la chaise. Elle devait ravaler son amertume, un jour James serait prêt. Tout n’était qu’une question de temps. Mais le temps passait, et plus vite qu’on ne l’imaginait possible. Elle était déjà sur ses 28ans un boulot en main, alors que la veille encore elle s’inscrivait à la fac. Le temps leur filait entre les doigts, et la solitude remplaçait doucement la flamme et la ferveur de leur jeunesse. Seuls persistaient les regrets. Ce monde bourgeois fait de convenances absurdes bouffait lentement sa vie. Mais c’était son monde, elle n’avait pas le droit de s’en plaindre, pourtant, il lui arrivait de se demander ce qu’aurait été sa vie si elle avait tenu tête à ses parents en refusant James. Elle effaça cette pensée interdite et se leva brusquement. Elle n’en pouvait plus de l’attendre. Elle traversa la cuisine, pour gagner le vestibule. Une bouteille de leur meilleur vin attendait sur la table, mais le diner était froid à présent, et ce n’était plus son problème. « N’est-elle pas adorable ta fiancée, James ? » Elle n’avait pas pris la peine de couper la télévision et le son de la video lui parvenait encore du living. Elle ferma la porte derrière elle.
Eleanor gravit l’imposant escalier du Hall d’entrée et traversa l’étage pour aller à la salle de bain. Si elle avait toujours apprécié ce luxe, elle se demandait comment pouvait-on vivre toute une vie dans une si grande maison et sans enfant. Elle rêvait d’entendre les cris de bambins se poursuivant à travers toute la demeurre, elle voulait voire traîner des peluche et des jouets par terre, elle voulait de l’animation pour briser cette face de glace qu’elle et son mari s’efforcaient de renvoyer au monde. Chaque jour lui rappelait difficilement que James ne voulait pas d’enfant et elle souriait en proclamant qu’elle l’attendrait. Elle attrapa la plaquette de comprimés posée sur le lavabo et la regarda longuement. Cela faisait trois jours qu’elle n’avait plus pris sa pilule, et elle n’en avait pas encore touché un mot à James. Elle déglutit et jeta les contraceptifs à la poubelle. Elle aurait toujours le temps de la convaincre, après. Elle ôta ses vêtements et se glissa sous la douche, appréciant le jet reposant de l’eau sur sa peau. James serait certainement furieux d’apprendre qu’elle a pris cette initiative sans son avis, mais après tout elle était persuadée qu’il ne résisterait pas longtemps, et pris par le cours des choses, il ne pourrait que se réjouir.
Elle sortit de la douche, s'enroula dans un drap et quitta la pièce pour le dressing. Elle choisit une robe élégante qu'elle enfila à remord, et décida de regagner la salle de séjour, espérant que James ne tarde plus.
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James Kingston
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Sujet: Re: Danser en temps de guerre c'est comme cracher à la gueule du diable - James sexy ass(hole) Dim 18 Aoû - 16:58
We're collecting dust but our love's enough My dear we still have everything
Le feu rouge était incroyablement long. James soupira. Non pas que quelques secondes de retard en plus allaient changer quoi que ce soit, mais quand même. Il profita tout de même de cet arrêt temporaire pour se masser la nuque et les tempes. Il était complètement épuisé. Car il était resté à son bureau jusqu'à 22h. Et même si c'était totalement cliché, sa femme allait lui en vouloir pour cela. Si elle le croyait. Parce qu'il ne fallait pas se leurrer, quand un type rentrait tard du travail, c'était forcément suspect. Le feu passa au vert, l'empêchant de cogiter trop sur ce que Eleanor pouvait bien penser de ses absences. La faute à la superbe Aston Martin qu'il conduisait. Lorsqu'il avait cette puissance entre les mains, l'odeur de cuir et le bruit du moteur dans ses oreilles, il oubliait tout. Il démarra plus vite que tous ces voisins et poussa l'accélération sans se soucier du compteur de vitesse. S'il se faisait arrêter, il ferait sauter l'amende très facilement grâce à ses relations... Il s'était ainsi offert un véritable petit rallye privé quand il finit par se garer devant sa demeure de Kensington. Il resta d'ailleurs quelques secondes au volant, pour profiter de sa chère voiture. Puis il se fit violence et en sortit, pensant non sans culpabilité que son épouse devait l'attendre. Il y avait beau avoir des désaccords entre eux, il n'aimait pas avoir la sensation de la négliger. Il s'arrangea alors avec sa conscience, décidant de lui témoigner son affection dans les plus brefs délais. Un beau bijou où un week-end ferait l'affaire...
Quand il entra enfin chez lui, le rez de chaussé était totalement désert malgré les bruits qui s'échappaient du salon. Intrigué, il chercha à en localiser la source et ne fut pas déçu. Sur l'immense écran plasma du salon, une petite fille s'ébrouait joyeusement sous le soleil couchant. La petite Eleanor sans aucun doute. Il sourit un instant, attendri, avant de secouer la tête. Si c'était un message, il était tout sauf subtil... Il quitta le living room et constata rapidement que dans la cuisine, la table était dressée pour deux. Un dîner romantique. Merde. Eleanor l'avait attendu malgré ses recommandations. Et vu que leur bonne était absente, il y avait de grandes chances pour ce soit elle qui ait tout préparé. Soudainement inquiet par son absence, il commença la comédie presque quotidienne qu'il lui jouait. Adoptant un air joyeux, il claironna. « Chérie ! Je suis rentré ! » . Un silence morne lui répondit. Il ne pouvait pas lui en vouloir, on était vendredi soir tout de même. Il monta rapidement à l'étage et la trouva à l'étage, finissant de s'habiller. Elle portait une robe très élégante et pendant quelques instants la peur d'avoir oublié une occasion importante pour eux l'emporta sur l'admiration. Puis il se laissa submerger par celle ci. Il s'approcha d'elle pour la saluer. « Bonsoir ! Tu es très en beauté ce soir. On fête quelque chose ? » . Il passa une main autour de sa taille, déposant un baiser sur sa joue. C'était très chaste. Mais il n'était pas ignorant des tentatives de séductions tout sauf innocente de sa ravissante femme qui s'était mis dans le crâne de lui faire un enfant. Bien sûr, c'était difficile de feindre de ne rien voir, surtout quand elle était aussi séduisante mais en tant que politicien, il était plutôt doué. « Je meurs de faim... On devrait aller goûter ce que tu as préparé. » . Il s'écarta d'elle, ne voulant pas céder à la tentation, ne voulant plus respirer ce parfum entêtant. Il n'avait pas non plus fait d'excuses à propos de son retard. Tant qu'elle ne ferait pas de reproches, il préférait faire comme si rien n'était. Une réaction lâche, sans aucun doute...
Dernière édition par James Kingston le Jeu 5 Sep - 17:26, édité 1 fois
Eleanor Kingston
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Sujet: Re: Danser en temps de guerre c'est comme cracher à la gueule du diable - James sexy ass(hole) Mar 3 Sep - 21:55
Un vague Chérie ! Je suis rentré ! Attira son attention au bas de l’escalier. Eleanor soupira. Et alors qu’elle s’apprêtait à le rejoindre, James surgit pour l’embrasser sur la joue. Elle ne prit pas même la peine de feindre l’air surpris de le voir. « Bonsoir ! Tu es très en beauté ce soir. On fête quelque chose ? » 5 heures. Il rentrait 5h en retard, et il la saluait joyeusement comme si ne rien était. Elle lui répondit d’un vague sourire, ignorant sa question. Il avait plutôt de la chance qu’ils ne fêtaient rien d’autre que la fin de semaine. Aurait-il été capable d’oublier un évènement important ? Eleanor avait peur de le présager. « Je meurs de faim... On devrait aller goûter ce que tu as préparé. » La jeune femme ravala son amertume et s’approcha de son mari qui semblait distant. Elle glissa ses mains autours de son cou et l’embrassa tendrement, puis elle lui chuchota un brin froidement « Vu l’heure, je meurs de faim aussi. » Ce qui était un mensonge.
Aussitôt elle se détacha de lui et descendit à la salle à manger, où une bouteille de vin et un repas froid attendaient sur la table. Généralement lorsque leur servante était absente, ils faisaient appel à un traiteur, ou plus occasionnellement commandaient des pizzas, mais cela avait toujours révolté Eleanor. Elle appréciait cuisiner, et même si leur situation leur permettait largement de s’offrir le resto tous les jours, cela l’insupportait de se sentir trop bourge pour le faire elle-même. Comme si elle en était incapable. C’est pourquoi ce soir elle avait voulu faire entorse et tenter quelque chose. Elle ne s’en était pas mal tirée, d’ailleurs cela semblait apetissant. Du moins si ce fut encore chaud. Elle soupira et s’assit à table. Un grand sourire forcé sur les lèvres, elle les servit. Un instant elle hésita en regardant le four à micro-onde. Et puis non. Elle n’avait même plus faim, puis elle n’était pas vraiment d’humeur. « Comment s’est passée ta journée ? » Demanda-t-elle tout en commençant à manger ce truc immondément froid dans son assiette. Une phrase on ne peut plus bateau mais dissimulant finement déjà ses interrogations quant à son retard. Comment demander avec tact et un joli sourire "Tu foutais quoi, bord*l?", phrase qui jamais ne sortirait de sa jolie bouche.
Son regard se perdit à travers la fenêtre et se posa sur l’adorable voiture de son mari. Si elle devait être jalouse, c’était bien de cette petite peste de Martine avec qui James semblait bien plus disposé de faire des bébé. Elle avait toujours détesté sentir que cette voiture passait avant elle. D’ailleurs cela ne l'aurait pas étonnée que James se soit « perdu » en ville au volant de l’Ashton Martin ce soir. Quoi qu’au fond cette hypothèse soit celle des plus rassurantes pour expliquer son retard. Elle espérait qu'une explication et des excuses se fassent spontanément, sans qu'elle n'ait à insister. Elle déposa sa fourchette, elle n'avait même pas faim, et c'était tout juste indigeste. Elle reposa alors son regard impatient sur James, attendant un éclaircissement. Ou le redoutant.
Dernière édition par Eleanor Kingston le Mar 10 Sep - 20:22, édité 1 fois
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James Kingston
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Sujet: Re: Danser en temps de guerre c'est comme cracher à la gueule du diable - James sexy ass(hole) Jeu 5 Sep - 18:43
Sa femme était silencieuse. Elle souriait d'un air froid et détaché, ignorant ses efforts pour égayer l'ambiance. Il eut un rictus désolé. La technique de '' je fais comme si rien n'était '' fonctionnait rarement, surtout avec une femme comme Eleanor qui maniait l'art de faire la gueule sans en avoir l'air, comme personne. Pire encore, elle savait souffler le chaud et le froid à la perfection. Ainsi, elle l'embrassa tendrement après son silence lourd de silence. Il commençait tout juste à apprécier l'étreinte et se détendre quand elle s'écarta et prit ses airs de reine des glaces. « Vu l’heure, je meurs de faim aussi. » Il souffla. Son retard n'était pas passé inaperçu, mais ce n'était guère une surprise. Il allait devoir se justifier. Il la suivit comme une créature gentiment apprivoisée quand elle retourna en direction de la salle à manger et essaya de ne pas trop lui porter sur les nerfs. « Oui à propos de ça... Je suis désolé, je me suis attardé au parlement... J'avais une conférence téléphonique extrêmement importante, une de celle qu'on ne peut pas différer quand on veut devenir ministre. Mais vraiment tu n'aurais pas du m'attendre. » . Il s'excusait tellement auprès d'elle que ça ne semblait même plus sincère. Il n'était même pas certain qu'elle l'ait écouté. Cependant quelle excuse pouvait bien trouver un type qui préférait privilégier sa carrière au dépens de sa femme ?
Elle laissa le silence s'installer, même quand ils s'installèrent à table. Mais James était habitué à parler en toutes circonstances, même face aux foules les plus hostiles. « Ça à l'air délicieux. » . Il désignait bien entendu le plat qu'elle avait cuisiné mais ses yeux étaient pourtant fixés sur les courbes parfaites de sa femme et son beau visage pincé. Même en colère, elle était belle. Elle soupira et entreprit de faire le service. Surprenant son regard en direction du micro-onde, il insista. « Même froid. » . Il essaya de lui envoyer un sourire complice mais elle ne fut pas réceptive. A juste titre. Ce n'était pas une bonne plaisanterie. C'était le dîner froid qu'elle avait sans doute passer des heures à cuisiner. Surtout qu'il était responsable de ce gâchis massif... Madame Kingston avait elle aussi de jouer à '' je fais comme si rien n'était '' et commença à manger en posant la plus normale des questions. « Comment s’est passée ta journée ? » Il chercha une réponse spirituelle mais les parlementaires anglais n'avaient que très peu d'humour. « La routine... Plein de travail et pas assez de temps pour tout gérer. Et mon assistante est une parfaite crétine. Par contre, j'ai croisé Taylor, il veut savoir si nous serons présent à la réception caritative que donne sa femme à la fin du mois... » . Les soirées caritatives étaient toujours sources de conflit dans le couple qu'ils formaient. James avait besoin de sa femme à ses côtés. Eleanor en avait assez de ces amuseries et aimait se faire supplier avant de céder. Il devait rivaliser de ruse et d'imagination pour qu'elle accepte de venir avec lui.
Il lui laissa le temps de la réflexion et orchestra une diversion. Sa voix était toujours faussement guillerette. « Et toi, alors, qu'est-ce que tu as fais aujourd'hui ? » . Elle ne le regardait même plus, les yeux dans le vague, la tête ailleurs. Il soupira. Lui aussi était souvent ailleurs. Mais si elle s'évadait dès qu'il faisait l'effort de passer du temps avec elle, ils n'allaient pas s'en sortir...
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