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 "A single soul dwelling in two bodies" - A. M. Bottachi & J. Kingston

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Alessandro M. Bottachi

Alessandro M. Bottachi

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MessageSujet: "A single soul dwelling in two bodies" - A. M. Bottachi & J. Kingston "A single soul dwelling in two bodies" - A. M. Bottachi & J. Kingston EmptyJeu 15 Aoû - 14:41


A SINGLE SOUL DWELLING IN TWO BODIES
Alessandro M. Bottachi & James Kingston

L'amour premier d'Alessandro était sans doute aucun le théâtre. Le vrai, le pur, les arts dramatiques dans toute leur splendeur. Il enseignait, jouait, et prenait un grand plaisir à aller voir des pièces dès qu'il le pouvait. Mais, il fallait l'avouer, Alessandro avait un autre faible. L'opéra. Le goût pour cet art si particulier lui valait de nombreuses remarques taquines de son entourage, il se faisait régulièrement traiter de vieux gâteux, mais il n'en avait que faire. Ca allait parfaitement bien avec qui il était, son style de vie. Alessandro n'était pas prétentieux ou impétueux, mais oui, il préférait vivre dans le luxe. Il le pouvait, et il travaillait tous les jours pour se le permettre. Marbre, dorures, grands tableaux, costumes hors de prix et places d'opéra toujours les plus chères, Alessandro considérait qu'avoir le goût des bonnes choses n'était pas critiquable. Après tout, il ne volait rien. Et, avouons-le, tout ceci lui donnait un charme particulier. Il en attirait d'autant plus les femmes autour de lui. Finalement, ses amis arrêtaient rapidement toutes leurs taquineries. La jalousie prenait le dessus. C'est pour cette raison que le brun se retrouva, comme souvent, seul à aller voir la représentation de la Traviata qui se donnait ce soir à l'opéra. Ca ne le dérangeait pas particulièrement. Il n'était pas solitaire, mais préférait de loin y aller avec lui-même que de devoir supporter les questions et remarques incessantes d'un ami qui ne tarderait pas à ne plus l'être.
Il s'avança dans le hall. Son éternel sourire au coin des lèvres, il regarda autour de lui et prit un programme, soucieux de connaître acteurs et metteurs en scène. Ses sourcils se froncèrent et un soupir d'agacement s'échappa de ses lèvres. "Bon dieu...". Il détestait vieillir. Il sortit finalement ses lunettes et les enfila, grognant doucement. Il avait une sainte horreur de devoir lire en s'aidant de ces... Choses. Un plateau passa devant ses yeux et il s'empressa de prendre une coupe de champagne. Un peu d'alcool était le bienvenue. Il leva son verre à ses 30 ans biens frappés et dû enfouir sa main libre dans sa poche pour ne pas retirer ses lunettes. Sinon, il n'y verrait pas grand chose, et hors de question de les ressortir une fois assis, au milieu des personnes les plus importantes de la ville! S'il avait pu rester le jeune et beau professeur qu'il était... Oui, autant le dire, Alessandro n'avait pas une vision de lui-même très réaliste et avantageuse.
Pour chasser ses idées noires et bêtes, il observa les gens autour de lui. Il sourit souvent, se retenant de rire parfois. Il commençait à connaître certaines personnes, fit quelques signes de main. Ses sourcils se froncèrent. Il connaissait cet homme dans le fond... Il réfléchit un instant sans quitter le brun des yeux, ne réalisant absolument pas à quel point son regard bleu profond pouvait être déstabilisant et dérangeant parfois. Il but un peu et sourit. Ah oui, le ministre. Il en avait entendu parler. Il n'était pas particulièrement bien aimé de ce qu'il avait compris. Comment déjà? Kingston? Oui, c'était ça. James Kingston.

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Dernière édition par Alessandro M. Bottachi le Dim 18 Aoû - 19:35, édité 1 fois
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James Kingston

James Kingston

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MessageSujet: Re: "A single soul dwelling in two bodies" - A. M. Bottachi & J. Kingston "A single soul dwelling in two bodies" - A. M. Bottachi & J. Kingston EmptySam 17 Aoû - 15:33



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James, du fait de sa naissance dans une des plus grandes familles de Londres, avait été très tôt exposé à une culture des plus raffinée. Chez les Kingston, on ne regardait pas la télévision, on écoutait de la musique classique, on lisait les auteurs cultes et on sortait dans le monde voir des tragédies au théâtre ou à l'opéra. Mais lors de sa jeunesse, James n'avait guère goûté à ce raffinement, au point de le repousser totalement. Il fallait l'avouer, fuir l'éducation culturelle que ces parents essayaient de lui donner n'était qu'une étape dans sa rébellion. Il ne savait pas s'il appréciait réellement où pas les arts. Le résultat avait été sans appel. A 32 ans, il était beaucoup moins instruit que la plupart de son entourage, il s'était pénalisé tout seul. Surtout qu'il avait fini par découvrir que finalement, il raffolait de tout ce qu'il avait fuit. Symphonies, ballets, tragédie grecque, opéras... Il s'imprégnait d'un maximum de ses éléments, oubliant le temps d'une représentation les erreurs qu'il avait pu commettre dans sa vie, se laissant simplement gagner par la pureté des chefs d'œuvres qu'il contemplait.

Ce soir là, il avait réservé des places pour aller voir la Traviata. Ça ne serait pas la première fois qu'il s'immergerait dans les aventures de Violetta et d'Alfredo mais venir au Royal Opera était toujours une expérience inoubliable. Le ministre conseiller se réjouissait de cette soirée, après une semaine pénible. Bien qu'une fois de plus, il était seul pour sortir, comme lui firent remarquer subtilement les quelques journalistes qu'il croisa. Il allait devoir arranger les choses avec Eleanor mais pour le moment il voulait simplement la chasser de son esprit. Il se fraya donc un chemin dans le grand hall, bien déterminé à éviter tout contact social. Il ne se sentait pas d'attaque. Son objectif était plutôt de rafler une coupe de champagne et d'aller directement rejoindre sa loge...

C'était sans compter la drôle de sensation qui lui parcourut la colonne vertébrale alors qu'il allait s'emparer d'une flûte en cristal. Quelqu'un l'observait. Non sans un soupir, il se retourna pour voir à l'opposé de la pièce, un homme qui le regardait. Ce n'était pas un journaliste ou un admirateur mais un homme de sa classe. Grand, élégant, bien habillé, l'air assuré... Il n'y avait aucun doute. James fronça les sourcils, se demandant pourquoi il avait capté l'intention du personnage qui affichait un sourire en coin déstabilisant. Et ce fut à ce moment là que l'affreux doute le saisit. Et si... Et s'il connaissait cet homme ? Il serait à tous les coups obligé d'aller le saluer. Le manque de courtoisie était pratiquement un crime de lèse-majesté dans leur milieu. Pire encore, si c'était une relation de travail, il pourrait provoquer un accident diplomatique.

Heureusement pour lui, il était rapide quand il s'agissait de prendre des décisions et d'agir. C'était d'ailleurs sans doute grâce à ce don qu'il occupait un aussi haut poste. Il s'approcha donc de l'objet de son tourment, un sourire faussement détendu sur les lèvres, champagne en main. Il l'aborda de la même façon. « Bonsoir. » . Il se plaça à ses côtés, décidé à ne pas laisser le doute détruire sa soirée. Il allait jouer l'entre deux, laisser l'ambiguïté s'installer. Rien ne laisserait présager qu'il connaissait cet homme. Mais rien ne présageait le contraire non plus. C'était la meilleure chose à faire, sans modestie. « Je trouve ce champagne un peu fade, pas vous ? » . Il allait faire parler cet inconnu pour savoir s'il le connaissait vraiment ou pas. Il ne risquait pas grand chose de toute façon. Au pire, un entretien décousu avec un étranger, au mieux  des paroles révélatrice de son identité...


Dernière édition par James Kingston le Sam 7 Sep - 8:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: "A single soul dwelling in two bodies" - A. M. Bottachi & J. Kingston "A single soul dwelling in two bodies" - A. M. Bottachi & J. Kingston EmptyDim 18 Aoû - 20:08




A SINGLE SOUL DWELLING IN TWO BODIES
Alessandro M. Bottachi & James Kingston

Le regard d'Alessandro pouvait à la fois être sa plus grande arme et le plus pénible de ses défauts. Il ne voulait sincèrement pas gêner les gens, mais il savait pertinemment à quel point il pouvait être déstabilisant quand il fixait quelqu'un. Avouons le, ça l'arrangeait souvent, surtout en cours lorsqu'un élève plus récalcitrant que les autres avait décidé de jouer au plus malin. Mais dans la vie quotidienne, il n'arrivait pas à contrôler l'intensité des regards qu'il portait aux gens. Il les regardait, simplement, il les détaillait certes mais sans vouloir les sonder comme il semblait le faire. C'est ce qu'il se passait avec l'homme devant lui. Il cherchait à être certain de son identité, à savoir ce qu'il faisait ici, seul. Un homme de son rang était toujours accompagné, non? N'était-il pas marié? Alessandro savait parfaitement reconnaître les comportements et les expressions, déformation professionnelle. Cet homme en face de lui, aussi haut placé soit-il, s'ennuyait profondément à devoir dire bonsoir à toutes les personnes présentes. Et lorsque monsieur Kingston se tourna totalement face à lui, Alessandro comprit qu'il avait senti son regard peser sur lui.
Son éternel sourire ancré au coin de ses lèvres, il laissa l'homme venir à lui. Quel honneur. Il ne savait pas vraiment pourquoi il s'approchait, espérait juste que ce ne soit pas pour lui demander ce qu'il regardait comme ça. Ou pour lui faire des avances... Alessandro sourit un peu plus pour ne pas rire tout seul de ses propres bêtises. Il hocha poliment la tête et le laissa prendre place près de lui. Décontracté, droit dans son costume, il joua un instant avec la coupe dans sa main. "Bonsoir". Alessandro le regarda en coin et but un peu. Aucun a priori en vue, le ministre avait peut-être juste envie de parler. "Bonsoir". Il attrapa un petit four qui passait par là et regarda autour d'eux en se décontractant un peu plus. C'était étrange à dire, mais il se sentait étrangement bien et à l'aise. L'homme près de lui était important, avait un statut élevé et avait sûrement autre chose à faire que de discuter avec un professeur d'arts dramatiques. Mais Alessandro ne se posa aucune question, et constata simplement que sa présence, bien loin de le déranger, lui était agréable. "Je trouve ce champagne un peu fade, pas vous?". Le professeur ne put s'empêcher de lâcher un rire en le regardant. Il ne s'y attendait pas, mais était agréablement surpris. Il aimait ce genre de comportements, les gens francs et honnêtes en toute circonstance. "En effet, oui. Fade, et il manque sérieusement de fraicheur. Mais... Allez savoir, certaines personnes ont peut-être besoin d'avoir un peu bu pour comprendre ce qu'ils vont voir".
Alessandro fit un clin d'oeil complice à son interlocuteur et se tourna complètement face à lui en posant sa coupe vide sur un plateau qui passait. Il le détailla un instant et sourit gentiment. Oui, lui aussi mourrait d'envie de courir à sa place et que la représentation commence sans attendre. Il se demanda où serait placé monsieur Kingston. Certainement pas près de lui, encore moins aux places les moins agréables. Il devait certainement avoir une loge à son nom, veinard. Après tout, telles étaient les règles du jeu. Seule une poignée d'élitistes avaient droit à cet honneur. "Vous devez sûrement avoir pour habitude de consommer bien meilleur champagne. Je vous avouerais que moi aussi... Même au fin fond de l'Italie!". Un nouveau rire s'échappa de sa gorge et il finit par tendre la main au brun. Après tout, il ne le connaissait pas personnellement. "Alessandro Bottachi, ravi de faire vôtre connaissance".

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MessageSujet: Re: "A single soul dwelling in two bodies" - A. M. Bottachi & J. Kingston "A single soul dwelling in two bodies" - A. M. Bottachi & J. Kingston EmptyJeu 22 Aoû - 9:01



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L'homme que James avait abordé, possédait un véritable aura mystérieux. Et il fallait que ce soit vraiment le cas pour qu'un homme aussi rationnel que James utilise le mot ''aura''. Mais c'était indéniable, vraiment. Cet individu semblait en savoir beaucoup sur lui, alors que la réciproque n'était malheureusement pas vrai. Et l'anglais qui aimait plus que tout avoir le contrôle, se trouvait fortement déboussolé face à ce sourire en coin qui en disait long, sans rien dire en fait. Bien sûr, cela était très intérieur, il ne montrait jamais ses doutes ou ses faiblesses. C'était d'ailleurs pour cela qu'il discutait tranquillement avec l'homme qui le tourmentait. Tout était question d'apparence.
Ce dernier laissa échapper un petit rire face à la question de James, déclenchant une nouvelle salve d'interrogations dans son esprit. Pourquoi ce rire ? Le trouvait-il trop snob ? S'était-il occupé lui même de sélectionner la boisson ? Venait-il encore d'offenser un haut dignitaire et de perdre un électeur ? "En effet, oui. Fade, et il manque sérieusement de fraîcheur. Mais... Allez savoir, certaines personnes ont peut-être besoin d'avoir un peu bu pour comprendre ce qu'ils vont voir" .  Le tout ponctué d'un clin d'œil. Face à cette réponse, le ministre conseiller se surprit à rire aussi. Déjà parce que cet homme raffiné, faisait sans surprise preuve d'esprit mais aussi parce qu'il était en train de se rendre compte qu'il se faisait des idées et qu'à force de se perdre dans des suppositions alambiquées, il prêtait à son interlocuteur des intentions qu'il ne nourrissait sûrement pas.
Il se détendit imperceptiblement. « Vous seriez surpris de savoir à quel point vous êtes dans le vrai. Et ces ignares n'occupent pas forcément les places les moins chères... » . Cela il avait pu le remarquer. Beaucoup de parvenus considérait l'opéra comme un vague loisir, plus  chic que le cinéma mais un peu plus ennuyeux. Alors que les londoniens qui occupaient les places les plus modestes appréciaient beaucoup plus cette chance, puisqu'ils avaient lutté pour obtenir de bonnes places. Enfin, cela n'était pas non plus une généralité absolue.

"Vous devez sûrement avoir pour habitude de consommer bien meilleur champagne. Je vous avouerais que moi aussi... Même au fin fond de l'Italie!". Cette fois ci, ils se faisaient face et discutaient comme s'ils étaient les plus vieux amis du monde. Ce qui n'était pas très difficile quand une compréhension mutuelle telle que la leur était présente. Il semblait même à James que le sourire goguenard s'était mué en quelque chose de plus... chaleureux. « Cette fois-ci, je me vois dans l'obligation de vous contredire. La plupart des réceptions auxquelles j'assiste offrent des crus assez passables ... Mais il est vrai que quand les bons choix sont faits, c'est un régal pour les papilles. Pas comme cette chose. » Il désigna d'un geste vague le plateau qui contenait les coupes vides, où reposait déjà celle de son interlocuteur. Il déposa sa coupe à côté de la sienne. Puis ne résistant pas au plaisir, il fusilla le pauvre serveur du regard. « Nous n'en reprendrons pas. » . Le pauvre garçon s'éloigna visiblement déboussolé. Tant pis, il fallait bien que quelqu'un fasse les frais de cette erreur. N'importe quel idiot savait que le champagne se buvait frais.

James secoua la tête avant de reporter son attention sur la conversation. « Ainsi, vous êtes italien ? » . L'air de rien, il continuait à essayer d'obtenir des informations sur cet inconnu aimable, et l'hypothèse lui semblait plus que probable.  Le temps des présentations officielles était apparemment arrivé. Une poignée de main et il sut enfin le nom de son inconnu. "Alessandro Bottachi, ravi de faire vôtre connaissance". Encore une fois, James put se moquer de lui même. Contrairement à ce qu'il pensait, cet homme ne le connaissait pas du tout. « En effet, vous êtes italien... James Kingston et je suis de même enchanté. » . Il avait l'information qu'il désirait. Il aurait très bien pu prendre congé maintenant. Mais ses envies avaient évoluées. Lui qui ne voulait parler à personne, avait envie de rester en compagnie de cet Alessandro. Il prit donc l'initiative de continuer la conversation avec déjà une arrière pensée. « Dites moi, Mr Bottachi, où serez vous placé pendant la représentation ? » .


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MessageSujet: Re: "A single soul dwelling in two bodies" - A. M. Bottachi & J. Kingston "A single soul dwelling in two bodies" - A. M. Bottachi & J. Kingston EmptyMer 4 Sep - 19:51




A SINGLE SOUL DWELLING IN TWO BODIES
Alessandro M. Bottachi & James Kingston

Alessandro observait discrètement chaque geste de son interlocuteur. Chaque détail, chaque mouvement qui montrait à quel point il était haut placé dans la hiérarchie sociale de ce pays. Il haussa un sourcil mais sourit en coin, pas vraiment surpris, quand James renvoyant fermement bouler le serveur devant eux. Dépité, il rabaissa le plateau et s'en alla s'en plus de cérémonie. Ceci amusa le brun plus que ça ne le révolta. Après tout, James était en position de râler sur la qualité des choses qui l'entouraient, et il avait plutôt raison de le faire. Alessandro détailla les traits de son visage. Prenait-il un certain plaisir à profiter de son rang? Tout ceci avait l'air, au fond, de l'amuser également. Et le brun appréciait ça. Il aimait échanger et discuter avec des personnes dans le genre du ministre. Certes, il ne le connaissait pas encore vraiment. Mais parfois le courant passe immédiatement sans qu'on l'ait voulu ou attendu. Et c'était finalement ce qu'il se passait. Il rit doucement à la remarque de son interlocuteur."Ainsi, vous êtes italien?". Le professeur était plutôt fier de lui. Pour une fois, son accent ne l'avait pas trahi. Il hocha la tête en enfouissant ses mains dans les poches de son pantalon de costume. "A à peu près 300% oui... Je suis Sicilien. Les pires!" Il rit. "Je suis arrivé il y a peu, pour le travail. Une offre qu'on ne peut refuse, dans cette ville particulièrement agréable qu'est Londres".
De manière générale, les gens semblaient émerveillés devant ses origines. Un italien, un vrai. Extraordinaire. Ca exaspérait souvent le professeur. Mais il avait bien l'impression que le ministre n'était pas quelqu'un de facilement impressionnable, qui attendait des preuves et des actes plus que des apparences. Ca lui allait parfaitement. "Dites-moi monsieur Bottachi, où serez-vous placé pendant la représentation?". Le professeur haussa les sourcils. Il ne s'y attendait pas, et était agréablement surpris. Pour dire vrai, il ne pensait pas que quelqu'un comme James voudrait s'attarder aux côtés du brun. Il l'observa encore. L'homme en face de lui était réellement charismatique, pus encore que dans les journaux ou à la télévision. Des tonnes de gens voudraient à coup sûr avoir droit à 'attention qu'il lui portait. "Oh et bien, j'ai une place au deuxième rang, au milieu. Quand on aime on ne compte pas... Et vous? Une loge vous attend?". Il sourit en coin, pas moqueur pour un sous. C'était simplement une réalité qui le rendait jaloux pour les bonnes raisons. Lui aussi mourrait d'envie de profiter dans les meilleures conditions du spectacle.
Il leva les yeux quand les premières personnes se mirent à entrer dans la salle. Sondant leurs visages, il essaya de deviner lesquels, rares, étaient ici par choix et amour de cet art. Très peu, à l'évidence. Il se reconcentra sur James et sourit. "Monsieur Kingston... Vous venez souvent ici? Et... Seul?". Alessandro était franc et direct, un peu trop peut-être. Mais après tout, peu de personnes devaient encore oser l'être avec James.

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MessageSujet: Re: "A single soul dwelling in two bodies" - A. M. Bottachi & J. Kingston "A single soul dwelling in two bodies" - A. M. Bottachi & J. Kingston EmptySam 7 Sep - 8:26


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Les réceptions mondaines étaient un phénomène qui méritait amplement qu'on fasse maintes études dessus. Si James n'avait pas été aussi occupé par ses fonctions gouvernementales, il aurait sans doute écrit un livre dessus. Car elles étaient pour la plupart du temps l'occasion de rencontres fascinantes. C'était dans le cadre de celles-ci qu'il avait rencontré les personnes les plus excentriques lors de son existence. Des piques assiettes, des paons qui essayaient d'impressionner l'assemblée, des orateurs capable de tenir le crachoir pendant des heures... Et autres curiosités humaines. Oh bien sûr, cela n'était pas une vérité générale. Parfois, il ne rencontrait que des gens proprement ennuyeux.  Et d'autres fois, dans des occasions plus rares, il rencontrait une personne qui lui plaisait, avec qu'il avait envie de discuter plus longtemps que la politesse ne l'exigeait. Cet Alessandro Bottachi en faisait parti. "A à peu près 300% oui... Je suis Sicilien. Les pires! Je suis arrivé il y a peu, pour le travail. Une offre qu'on ne peut refuse, dans cette ville particulièrement agréable qu'est Londres".  Ils étaient présentement en train de discuter de la nationalité d'Alessandro. Un sujet qui aurait, d'ordinaire intéressé James comme sa première couche culotte mais là il était suspendu aux lèvres de son interlocuteur car celui-ci arrivait à l'intéresser avec juste la bonne dose d'humour et de mystère. « Moi qui pensait que tous les siciliens travaillaient pour la mafia... Les clichés ont la peau dure. Vous travaillez dans quel branche ? » Il faisait de l'humour douteux mais pressentait qu'il n'offenserait pas le dignitaire italien avec cette blague-ci, pour la simple et bonne raison qu'il n'avait absolument pas l'air d'un mafieux. Cela dit, James pouvait très bien s'être trompé... Cela ne rendrait que les choses plus comiques.

Privé de coupes de champagnes par ses bons soins, ils n'étaient plus que deux hommes discutant poliment. James anticipa une séparation prématurée rapidement. La logique des choses voulait que chacun rejoigne sa place à présent. C'était pourquoi l'anglais avait entrepris une opération pour débaucher Alessandro. Il le voulait à ses côtés pendant la représentation. Et ce qu'il voulait, il l'obtenait. "Oh et bien, j'ai une place au deuxième rang, au milieu. Quand on aime on ne compte pas... Et vous? Une loge vous attend?" James eut un sourire entendu. L'italien savait aussi ce qu'il voulait. Finalement, il n'aurait pas besoin de déployer des trésors de charme pour le convaincre. « Une loge nous attend. Enfin si vous le voulez. » . Il réfléchit quelques instants à la place que devrait occuper normalement Alessandro, essayant de calculer quelle était sa place dans la hiérarchie sociale. On ne se refaisait pas... « Je serai juste dans l'obligation de vous exploiter quelques instants. On vous fera passer pour un dignitaire italien ne parlant pas la langue pour chasser les importuns. Ainsi, pour une fois, je pourrai profiter de ce chef d'œuvre sans qu'on essaie de me soutirer quoi que ce soit. » .

La foule commençait à affluer et James attendait de voir si la réponse de sa nouvelle connaissance serait positive ou non. Ainsi, il fut doublement troublé quand celle-ci lui posa une question des plus personnelles. "Monsieur Kingston... Vous venez souvent ici? Et... Seul?". Le dernier mot résonnait comme une accusation à ses oreilles. Il répondit d'ailleurs par une dérobade au début, de peur de trop penser aux implications de cette question. « Lisez la presse spécialisée et vous aurez votre réponse ! » Une pure réponse de politicien, il en avait conscience. Il mit quelques secondes supplémentaires pour décider que cet homme n'était pas son ennemi et lui fit une réponse un peu plus franche. « Oui, en effet, je viens souvent... Et seul. Deux options pour expliquer cela. Soit mes proches n'apprécient guère l'opéra, soit ils ne m'apprécient guère. Je pencherai plutôt pour la seconde. Quoiqu'il en soit ma femme est ''souffrante'' pour ce soir. » . Vu la révélation qu'il venait de faire, il avait tout intérêt à ce que Alessandro ne soit pas un journaliste. Il ne comprenait toujours pas pourquoi il s'était livré ainsi. Finalement, il y avait peut être quelque chose de vraiment inhabituel à propos de ce curieux. Quoiqu'il en était, il n'était pas homme à se faire déstabiliser, et ne se priva de lui rendre la pareille. « Je vous retourne la question... Vous aimez par ici seul ? Ou vous n'avez pas eu encore le temps de lier de nouvelles connaissances dans notre belle ville de Londres ? » .
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Alessandro M. Bottachi

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MessageSujet: Re: "A single soul dwelling in two bodies" - A. M. Bottachi & J. Kingston "A single soul dwelling in two bodies" - A. M. Bottachi & J. Kingston EmptySam 14 Sep - 22:26




A SINGLE SOUL DWELLING IN TWO BODIES
Alessandro M. Bottachi & James Kingston

Aussi bizarre, dingue, et précipité que cela puisse paraître, Alessandro avait déjà le sentiment que ce James deviendrait pour lui bien plus qu'une simple connaissance. C'était sûrement assez prétentieux de se dire qu'un homme de la prestance du brun pourrait vouloir de lui dans sa vie, comme un proche, un ami à qui parler de tout sans peur du jugement, mais Alessandro pensait sincèrement que lui et le ministre étaient fait pour s'entendre. Le professeur n'était pas devin, et il ne s'aventurait pas aux affirmations hâtives. Cette idée ne le traversa pas sans raison. Toute personne le connaissant bien ne s'aventurerait jamais, Ô grand jamais à faire des remarques douteuses sur ses origines. A tenter des préjugés sur les italiens, les siciliens, en le regardant droit dans les yeux. Mais quand James s'aventura sur les pentes escarpées de la mafia, Alessandro ne put que rire. Un rire sincère, sans aucune colère ou agressivité. Il comprenait que le ministre ne l'insultait pas, ne le cherchait pas, et faisait simplement de l'humour. Peut-être aussi essayait-il de montrer que, mafia ou pas, rien ne lui faisait peur. Et ceci, contre toute attente, plut à Alessandro. Un léger sourire en coin, il entra en une fraction de seconde dans sa peau de comédien pour fixer intensément James, le regard noir, et souffler en exagérant son accent : "Ne le redites plus jamais à voix haute...". Il rit encore, et tapota gentiment l'épaule du brun. Il se sentait définitivement bien en sa compagnie.
Alessandro répondit volontiers quand James lui demanda où il serait placé pendant la représentation. Soyons honnêtes, il mourrait d'envie de se voir accorder l'honneur d'y assister dans une loge comme devait sûrement posséder le ministre. Ca n'était pas une manière perverse de profiter de la situation, il appréciait sincèrement James. Et aller s'asseoir en bas, aux sièges moins onéreux, ne lui ôterait pas l'envie de mieux le connaître. James était un mystère pour lui. Il sentait que cet homme n'avait pas une vie évidente, qu'il cachait des choses qui le fatiguaient plus qu'autre chose. Ca l'intriguait. "Une loge nous attend. Enfin si vous le voulez. Je serai juste dans l'obligation de vous exploiter quelques instants. On vous fera passer pour un dignitaire italien ne parlant pas la langue pour chasser les importuns. Ainsi, pour une fois, je pourrai profiter de ce chef d'œuvre sans qu'on essaie de me soutirer quoi que ce soit." Le professeur arqua un sourcil. Hormis le fait que ce soit la première fois qu'on lui demande quelque chose de la sorte, il ne s'y attendait absolument pas. S'il avait réfléchi, il aurait pu s'en douter. James était beaucoup trop important, beaucoup trop traqué pour que ce soit autrement. Il ne fut pas vexé, bien au contraire. Le ministre passait au-dessus de ses fonctions et de son statut pour offrir à Alessandro l'honneur d'assister à la représentation dans les meilleures conditions. Il sourit en coin, et acquiesça en lui faisant un clin d'oeil complice. "Nessuno problema signore Kingston... Je saurais remplir ce rôle à la perfection. Après tout, c'est mon métier..." Il ponctua sa phrase d'un sourire mystérieux et piqua un petit four quand un plateau passa devant eux.
Malgré sa franchise et son honnêteté assumée, Alessandro regretta sa question trop intime au moment même ou le visage de James se décomposa devant lui. A quoi avait-il sérieusement penser pour demander ça? Comment avait-il osé entrer sans ménagement ni prévention dans l'intimité du ministre, mettant à mal toute la complicité naissante qui s'installait entre eux? Définitivement, la délicatesse n'était pas sa qualité première. "Lisez la presse spécialisée et vous aurez votre réponse !" Alessandro tressaillit. Quel idiot d'italien il faisait. Il se redressa, ravala le reste de sa fierté, et le fixa, l'air sincèrement désolé. "Veuillez m'excuser, c'était totalement déplacé et inutile...". Le professeur s'attendait à ce que James tourne les talons en l'insultant de tous les noms mais, contre toute attente, il explicita sa réponse. Ce James était vraiment une personnalité à part. "Oui, en effet, je viens souvent... Et seul. Deux options pour expliquer cela. Soit mes proches n'apprécient guère l'opéra, soit ils ne m'apprécient guère. Je pencherai plutôt pour la seconde. Quoiqu'il en soit ma femme est ''souffrante'' pour ce soir." Alessandro pinça les lèvres. James lui fit mal au coeur. Pas que le professeur soit exagérément sensible, et facilement peiné pour les autres, mais James avait vraiment l'air résigné par sa situation. Penser que les gens ne l'appréciaient pas devait être douloureux, réveiller une sensation de solitude plutôt invivable. Rien ne montrait pour l'instant à Alessandro que le ministre méritait cette vie. "Oh... James, ne vous dénigrez pas de la sorte. S'ils ne vous apprécient pas, alors ils ne sont pas dignes que vous souffriez pour eux." Il lui sourit gentiment et sentit son ventre se nouer légèrement. Lui aussi avait quelques problèmes avec l'amour, les femmes, sa femme? Si les situations n'étaient pas les mêmes, Alessandro ne pouvait cependant que comprendre. "Votre femme ne sait pas ce qu'elle manque. Quoi qu'il en soit, vous la remercierez pour moi. Après tout, elle m'offre sa place." Clin d'oeil complice, le professeur ne voulait pas miner la soirée de son interlocuteur. On se souvient toujours des rencontres importantes d'une vie, autant que celle-ci soit tintée de bonne humeur. "Je vous retourne la question... Vous aimez par ici seul ? Ou vous n'avez pas eu encore le temps de lier de nouvelles connaissances dans notre belle ville de Londres ?" Alessandro sourit en coin. Un partout, balle au centre. C'était légitime, totalement, et le brun appréciait que James se défende en lui rendant la pareille. "Tout comme vous, mes proches n'apprécient pas l'opéra. Ils baillent, s'ennuient, et me font un tas de commentaires stupides et inutiles qui gâchent ma soirée. Alors je préfère venir seul. A dire vrai, je vous dois bien un peu de confidence... La seule personne avec qui je viens avec plaisir à l'opéra m'a quitté il y a 6 ans maintenant".

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IF I HAD A HEART I COULD LOVE YOU
James Kingston

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MessageSujet: Re: "A single soul dwelling in two bodies" - A. M. Bottachi & J. Kingston "A single soul dwelling in two bodies" - A. M. Bottachi & J. Kingston EmptyVen 20 Sep - 9:31


 Till we come to bad ends, we're freakin' friends + Alessandro




Il y a avait quelque chose d'extrêmement stimulant dans l'échange de Alessandro et de James. Le second sentait une affinité assez particulière avec le premier, affinité qu'il espérait d'ailleurs réciproque. Mais d'un autre côté, ils ne se connaissaient pas et le risque qu'un seul mot de trop ou une blague déplacée ne rompe cette entente était bel et bien présent. Ce fut ce que put percevoir James quand il avait lié sans aucune originalité Sicile et mafia. Avant même d'avoir terminé sa phrase, il avait su que ce n'était pas très malin. Il aurait pu être celui qui avait mis fin à leur délicieuse conversation. Et pendant un moment, il lui sembla même qu'il y eut un petit moment de balancement où Alessandro réfléchissait à la réaction qu'il devait adopter. Heureusement, il bascula du bon côté. Après un rire franc, il se mit dans la peau d'un mafieux, réalisant une imitation qui aurait fait pâlir Al Pacino. "Ne le redites plus jamais à voix haute...". Ils en rirent ensemble, et il sembla à James qu'ils avaient évité le pire. Il se promit néanmoins de réfléchir avant de faire des blagues stupides. Où alors il les réserverait à des gens moins sympathiques que l'italien...

Cependant,  il semblait qu'il était destiné à enchaîner les faux pas. Il avait certes, fait une proposition généreuse à son interlocuteur mais avait complètement ruiné la beauté du geste qu'il s'apprêtait à faire, en y ajoutant tout de suite des conditions. Alessandro n'avait pas besoin de faire fuir les gens pour avoir le privilège d'accéder à sa loge, il le voulait près de lui avant tout pour le plaisir de sa compagnie. Mais apparemment, il était incapable de le dire simplement. "Nessuno problema signore Kingston... Je saurais remplir ce rôle à la perfection. Après tout, c'est mon métier..." Alessandro affichait un sourire paisible, comme si aucune des maladresses de James ne pourrait le vexer. S'il avait été surpris pendant quelques instants, il n'en laissa rien paraître. Le ministre escomptait déjà se rattraper, mais cela ne le poussa que plus à le faire. « Vous m'avez convaincu... Mais il faut que vous profitiez du spectacle avant tout. Je m'occuperai de mes importuns. Je tiens à ce que vous passez la meilleure soirée possible ! Je ne vous obligerai même pas à voter pour moi en retour. » . Inconsciemment, il adopta un sourire en coin très similaire à celui qu'arborait déjà Alessandro. Mais rien ne lui échappait et il répondit à une autre des observations du brun. « C'est votre métier de faire fuir les importuns ? Ou bien de remplir des rôles ? » . Encore une fois, il avait adopté un ton léger mais il devait l'avouer que cet inconnu qui commençait à ne plus l'être tant que ça, l'intriguait.

Et visiblement, il n'était pas le seul dans ce cas. Leur équilibre fragile fut à nouveau menacé quand Alessandro essaya d'en savoir un petit peu plus sur lui à son tour. Ce fut aussi de la faute de James qui comme d'ordinaire, suréagit quand il s'agissait d'évoquer Eleanor. Mais l'auteur de la question indiscrète parut vraiment gêné et s'excusa rapidement, tuant un éventuel conflit dans l'œuf. Ce fut même lui, qui malgré tout commença à se confier. Elenaor, Addisson... La question était appropriée finalement. Il n'aurait pas dû être seul. Et si Alessandro l'avait remarqué, il était probable que les journalistes aussi... "Oh... James, ne vous dénigrez pas de la sorte. S'ils ne vous apprécient pas, alors ils ne sont pas dignes que vous souffriez pour eux." La compassion se lisait sur tout le visage d'Alessandro. James en fut dérouté. Ça faisait bien longtemps qu'on ne l'avait pas regardé de la sorte. D'ordinaire, on était plutôt prompte à l'accuser de tous les malheurs du monde. A juste titre cependant. Il décida d'en informer l'homme merveilleux qui lui faisait face, le regardant dans les yeux. Il ne voulait pas qu'il fasse d'erreur en le prenant pour quelqu'un de bien. « Ne vous méprenez pas, Alessandro. Ils ont tous les droits d'être fâchés contre moi. Je ne suis pas quelqu'un d'attentionné, quelqu'un qui aime se sacrifier ou même quelqu'un de gentil. Je ne fais que payer mon refus de changer qui je suis vraiment. » . Il en avait bien trop dit, et il fut bien reconnaissant quand Alessandro injecta de la bonne humeur une nouvelle fois dans leur conversation en annonçant qu'il était ravi qu'Eleanor ne soit pas là, puisqu'il pouvait ainsi occuper sa place. Un clin d'œil chaleureux et James se sentait tout prêt à le lui rendre en toute sincérité. Il avait l'impression qu'il n'y aurait jamais de rancune entre eux deux, car ils arrivaient à désamorcer les bombes avant qu'elles n'explosent.  

Pourtant, James minait le terrain quand même. Il s'était senti en droit de retourner la question à Alessandro après son instant d'introspection gênant. Il avait aussi ressenti de la curiosité face à la réponse. Contrairement à lui, l'italien était charmant, gentil, drôle, il n'aurait jamais dû être seul. "Tout comme vous, mes proches n'apprécient pas l'opéra. Ils baillent, s'ennuient, et me font un tas de commentaires stupides et inutiles qui gâchent ma soirée. Alors je préfère venir seul. A dire vrai, je vous dois bien un peu de confidence... La seule personne avec qui je viens avec plaisir à l'opéra m'a quitté il y a 6 ans maintenant" Ce fut au tour de James de se sentir gagner par la compensation. Il y avait de la souffrance dans les yeux de son nouvel ami quand il termina sa réponse. Bien entendu ! Tout comme James il n'aimait guère évoquer sa solitude. James lui manifesta son réconfort en posant une main sur son épaule. Ce geste serait sûrement plus approprié que toutes les conneries qu'il pourrait dire par la suite. « Je comprends... Cela doit être difficile de le perdre...Une fois qu'on a trouvé le partenaire idéal... J'espère que vous vous plaisez tout de même à Londres.. » . Il était à court de mots. Il pouvait réconforter ses électeurs avec des phrases toutes faites sans scrupules, mais il en aurait eu à le faire pour Alessandro. Surtout que quitter était le verbe parfait pour en dire assez sans en dire trop. Il espérait que la personne en question était partie, et non décédée. Dans un parfait mouvement de mimétisme, ce fut à son tour d'être désolé d'avoir apporté un sujet personnel sur le tapis et d'essayer de réconforter sa victime. « Les minutes s'égrènent rapidement en votre compagnie. Nous devrions aller prendre place dans les loges où nous allons manquer le début de la représentation... J'espère que vous n'appartenez pas réellement à la Cosa Nostra, car nous risquons d'être pris en photo... » . Toujours une main sur son épaule, il l'entraîna à sa suite, se demandant de manière assez étrange s'ils seraient un jour assez proches pour échanger des confidences si intimes sans en être gênés...
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