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 Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James.

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K. Addie Kingston

K. Addie Kingston

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MessageSujet: Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. EmptyJeu 11 Juil - 20:24

Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. Madden
Parce qu’on est de ceux qui guérissent,
de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles.

(...) Mais un jour tout ça on y pensera même plus.
On aura tout oublié, comme si ça avait pas existé.



    J'étais là, devant cette immense porte puant le fric. Il fallait dire que mon frère en avait pas mal, de fric. Je n'osais pas sonner, et je me résolus alors à frapper. Le bruit de mes mains sur le bois lustré fut si peu audible qu'il était peu probable que quelqu'un se soit rendu compte de mon arrivée. J’espérais qu'il soit seul, et qu'il n'avait rien d'autre à faire que de m'écouter déblatérer contre ce monde qui n'en pouvait plus de mon existence. Je ne savais pas comment lui annoncer, comment lui dire. J'attendais tellement de ce frère qui m'avait tant haït, et qui se trouvait aujourd'hui être ma seule porte de secours. J'avais besoin de lui, besoin sa force pour me protéger comme il l'avait si souvent fait durant mon enfance. Katheriiiiiiine ! Arrête tes bêtises, fais pas ci, fait pas ça. Ça suffit maintenant, grandis un peu, arrête de faire l'enfant. Mes parents n'avaient jamais voulu de gamins. En fait, ils auraient souhaité que leurs deux bambins naissent adultes, et que toutes ces règles de vie que devaient suivre les familles riches et influentes, soient acquises dès la naissance. Ils espéraient de nous un minimum de savoir vivre, de tenue. Mais nous étions des enfants, des enfants qui avaient besoin de se défouler, de courir, se rouler dans l'herbe, sauter dans la boue. Ils avaient su être aimants, parfois. Mais c'était James, qui m'avait offert le plus d'amour. Et c'était si étrange, si affligeant de voir à quel point notre relation avait pu changer.
    Il était celui qui me protégeait de tout et n'importe quoi. C'était lui qui venait me réconforter dans mon lit en pleine nuit après un cauchemar, lui qui m'organisa un enterrement lorsque mon pauvre lapin Panpan mourut. Il avait le rôle protecteur et aimant des parents, jusqu'au jour où il vit en moi une menace.
    Et je me trouvais devant cette porte, à imaginer de quelle façon il prendrait mon arrivée, de quelle façon il m’accueillerait, si seulement il daignait m'ouvrir. Il avait éprouvé tellement de haine à mon égard, que j'avais un doute sur le fait qu'il accepte de me parler. A peine avait-il atteint l'adolescence qu'il vit en moi une concurrente. J'étais celle qui travaillait dur, qui faisait tout pour plaire à ses parents sans cesse déçus de nos comportements. Je me mettais en travers de son chemin, j'étais la fille brillante à laquelle il était sans cesse comparé pour être rabaissé. Notre père avait toujours été dur, voir même cruel, et bien que je mis plusieurs années à comprendre la haine qui s'était mise entre mon frère et moi, j'avais maintenant une idée de l'image désagréable qu'il avait de moi. Me sentant toujours écrasée par cette volonté d'avoir des enfants parfaits, j'avais passé ma vie à me dépasser pour leur faire plaisir. Pas une seule fois je n'avais lâché prise, pas une seule fois je ne leur avait manqué de respect. Et puis un jour je m'étais rendue compte de ce qu'ils avaient fait de ma vie. Je n'avais pas d'amis, je ne sortais pas, je n'aimais rien. Je m'étais mise à envier ce frère qui me maudissait, mais qui avait derrière lui des années de plaisir. Je n'avais jamais eu de copain pour ne pas perdre de temps, je n'avais jamais bu d'alcool ou consommé de drogue. J'étais la pauvre pimbêche qui ne connaissait la vie que par le biais de ses livres, et je ne me supportais plus. Je rêvais d'autres horizons et d'une vie si différente. J'avais besoin d'amour et d'assurance. Ne supportant plus cette vie qui m'assurait un avenir tout tracé et protecteur, je pris la fuite.

    Je devais avoir dix-huit ou dix-neuf ans, lorsque je quittais la maison familiale. Du jour au lendemain, je ramassais mes économies et de quoi voyager, et je partais sans même me retourner. Pas un mot d'explication pour cette famille insensible qui m'avait gâché la vie, pas une seule réponse à leurs textos désespérés. Ma vie pouvait enfin commencer.
    Je suis partie seule, compte tenu du peu d'amis que j'avais, je n'avais pas vraiment le choix. Je commençais mon périple par les pays voisins, puis m'attaquais au reste de l'Europe. Mon existence toute entière bascula lors dès les premiers mois, et c'est d'ailleurs à ce moment là que je rencontrais une fille, Mona, qui me fit découvrir les joies de la vie. C'est alors que je commençais à boire, fumer, baiser. J'étais une vraie ado, pas cette fille qui avait passé sa vie à travailler pour combler les espoirs de ses parents, anéantissant par la même occasion ceux de son frère aîné. Il ne restait alors plus rien de cette pimbêche de Katherine, et j'utilisais par la suite le diminutif de mon second prénom, Addison. C'était pour moi un moyen de recommencer une nouvelle vie, oubliant les galère de la précédente. J'étais à présent Addie, et après une ou deux années passées à sillonner l'Europe, je fis un tour aux États-Unis. Je me rendis alors compte de tout ce que j'avais manqué, de la beauté qui m'entourait que je ne connaissais avant ça que par la télé et les livres. Mona m'accompagna, m'offrant des paysages magnifiques et des cultures uniques à découvrir. Nous nous décidions finalement à faire un tour du monde entier, visitant les plus grandes capitales comme les plus petits villages, et ma vie devenait alors passionnante. Je devais travailler pour vivre, je me tuais à la tâche dans des petits boulots mal payés qui me permettaient de me nourrir.
    Et puis un jour, j'appris que mon père était mort. M'étant coupée du reste du monde, je le sus par les médias, mais bien trop tard pour pouvoir me rendre à la sépulture. Je pris alors la direction de Londres, laissant Mona a ses occupations, et découvris que mon père était enterré. Je suis restée plusieurs jours telle un zombie sur la tombe de cet homme qui n'était finalement rien d'autre que mon géniteur. Je pensais que nous avions partagé des tas de bons moments et de souvenirs, mais à mesure que je regardais son nom sur sa plaque funèbre, je n'y voyais que de la méchanceté et de la sévérité. Je n'avais pas eu de père, seulement un homme trop ambitieux pour pouvoir aimer ses enfants. Il m'avait gâché la vie, il avait fait de moi une larve, et pourtant je ne ressentais que des remords. J'aurais pourtant aimé lui dire au revoir, le voir descendre sous terre. J'étais restée près d'une semaine à me morfondre sur sa tombe lorsque je repris la route.
    Je ne me sentais pas capable de revenir, de voir mon frère et ma mère. J'étais persuadée qu'ils me détesteraient encore plus, et qu'ils me reprocheraient mon absence. J'avais certes été une fille indigne, mais ils représentaient à eux trois une famille indigne également. Ne sachant que faire d'autre, j'avais fui une nouvelle fois.

    Je n'ai jamais pu retrouver Mona, mais j'ai continué à arpenter ces si nombreux pays que je ne connaissais pas encore. Je menais une vie de loup, pas franchement honnête, mais pour la première fois depuis des années, je me sentais vivante. Je travaillais le jour pour ne pas épuiser le reste de mes économies, et passais mes nuits à faire la fête. Je vivais dans la décadence et l'ivresse, et j'étais heureuse. Jusqu'à ce jour où je dus me rendre chez James, ne trouvant pas d'autre solution à mon problème. Je savais qu'il me haïssait, mais il m'avait aimé, j'en étais sure. J’espérais qu'après m'avoir reproché tous mes faits et gestes, il me conseillerait. Je m'étais drogué si souvent, j'avais bu si régulièrement, je ne voyais pourtant qu'une seule solution à mon problème.
    Alors que je me trouvais devant cette immense porte, je réfléchissais à la façon dont je devais lui annoncer mon problème, espérant sincèrement qu'il accepterait de m'écouter. Tout comme moi, il détestait les enfants pourtant, j'étais intimement persuadée qu'il m'aiderait à faire le bon choix. Seule devant cette porte, je trouvais un moyen de lui annoncer en douceur que sa sœur cadette était enceinte. Que j'étais enceinte.
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James Kingston

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MessageSujet: Re: Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. EmptyLun 15 Juil - 14:41

Le bip sonore retentit bruyamment dans l'air de la nuit. James articule son message avec un calme qu'il ne ressent pas, prenant bien soin d'articuler pour masquer sa fureur. « Eleanor, c'est le sixième et dernier message que je te laisse ce soir. Je ne sais pas ce que tu fais, mais rentre à la maison. Tout de suite. » . Il raccrocha et lança rageusement le téléphone sur la table basse du salon. La maison était vide et silencieuse et il détestait ça. Eleanor avait pris la fuite. Inutile de se demander ce qu'elle fuyait. Lui, sans aucun doute. Il avait le don de faire fuir toutes les personnes de sa vie. Sauf que là, la situation était quelque peu inhabituelle. D'ordinaire, c'était lui qui trouvait des excuses pour ne pas rentrer, et Eleanor qui l'attendait, seule et perdue dans leur grande maison de Kensington. De manière très laide, il préférait que les choses se passent de cette manière. Il allait s'asseoir dans un fauteuil pour attendre le retour de son épouse quand il entendit des coups frappés à la porte. Il se figea. Personne ne frappait jamais à la porte. Les visiteurs habituels utilisaient la très solennelle sonnette qui décorait la porte d'entrée. Pendant un instant, il envisagea de ne pas aller ouvrir la porte. Puis il se fit la réflexion que c'était peut être sa femme...

Ce n'était pas Eleanor. A vrai dire, ce n'était même pas quelqu'un qu'il s'attendait à revoir de sitôt. « Katherine... » . Ce fut les seules syllabes qu'il put prononcer. La surprise le plongeait dans un état proche de la tétanie. Il y eut un moment de flottement où tout ce qu'il pu penser était que sa petite sœur qui lui avait tant manqué se tenait sur le seuil de sa porte, seulement à quelques mètres de lui. Les souvenirs revinrent dans sa mémoire, entrant presque par effraction. Furtivement, il revit courir  la petite fille pleine de vie qu'elle était, tandis qu'il la poursuivait avec le tuyau d'arrosage. Il la revit grimper dans son lit après un cauchemar, poser sa tête sur son épaule nue après une journée à la plage, s'énerver contre lui après qu'il ait chassé un de ses prétendants... C'était son alter ego, son amie, sa rivale, une partie de lui. Une partie de lui qu'il avait envie de serrer dans ses bras.

Cependant cette envie n'était pas aussi puissante que la colère qui anima soudainement tout son corps, tout son âme. S'il avait paru bouleversé quand il avait balbutié son prénom, il y a quelques secondes, sa voix était glaciale quand il reprit la parole. « Qu'est-ce que tu viens faire ici ? » . Le James qu'il était devenu, l'homme impitoyable qui avait vécu l'abandon de Katherine comme son plus gros échec personnel prenait la place du James mélancolique. Il ne lui hurla pas dessus. Ne lui fit pas le plaisir de se mettre en colère, préférant affecter un indifférence méprisante et taper là où ça faisait mal. « Si c'est pour l'enterrement de notre père, c'est trop tard. Tout comme pour  mon mariage ou le reste de ma vie. » . Il soupira bruyamment. Il savait qu'il allait regretter ce qui allait suivre mais les mots sortirent de sa bouche tout de même. Il ne pouvait pas ne pas les dire. « Tu n'as rien à faire ici. Tu n'aurais pas du revenir. » Lentement, il repoussa la porte pour illustrer ses dires. Il allait fermer cette porte, tout comme il fermait son cœur.
 
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MessageSujet: Re: Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. EmptyJeu 18 Juil - 18:11


    Je n'eus pas à attendre très longtemps pour que la porte s'ouvre, et par chance, ce fut James qui se trouvait derrière celle-ci. « Katherine... », et puis plus rien. Un silence tendu, reflet de nos dernières années de vie commune. Il me détestait, et quand il me parlait c'était pour me faire des reproches, des critiques. Il passait son temps à me blâmer, à me rappeler à quel point nous étions si différents tous les deux, à quel point nous étions rivaux. Mais je l'avais aimé, ce frère qui me maudissait tant. Durant ce silence, son visage passa par tous types d'émotions. Il paraissait à la fois énervé, irrité, déçu, perplexe. Et puis, je crus déceler une pointe de soulagement, et presque de joie, mais c'était sans doute mon imagination débordante qui me jouait des tours. Comment mon unique frère pourrait-il être heureux de me voir, après des années et des années d'absence et de silence ? Il ne pouvait que me haïr d'avantage. Je laissais donc le silence prendre place entre nous, ne sachant plus vraiment que dire. J'avais envie de lui dire que Katherine n'existait plus, que j'étais devenue Addie, cette fille qui lui plairait tant. J'avais changé, mûri. Et j'étais persuadée que toutes ces petites manies qui l'exaspéraient tant avaient disparues. J'étais quelqu'un d'autre, quelqu'un qui avait pris pour modèle la façon dont se comportait son frère à l'époque. Je ne me prenais plus la tête, je n'écoutais plus personne d'autre que moi, et je profitais pleinement de tous les petits plaisirs que m'offrait la vie. J'étais heureuse, du moins avant ce petit incident. « Qu'est-ce que tu viens faire ici ? ». Évidemment, après des années de rancœur, je ne m'attendais pas à des retrouvailles radieuses. Pourtant, j'aurais aimé qu'il me prenne dans ses bras, qu'il se réjouisse de ma bonne santé. Mais ce ne fut pas le cas, et je retrouvais dans sa voix ce timbre de reproche qui avait hanté la quasi-totalité de mon adolescence. Il me haïssait, aujourd'hui encore. Son ton glacial me coupa le souffle, et je ne pus répondre à sa question. Je regardais mon ventre, quelque peu arrondi par ces deux derniers mois de grossesse, et me mordis l'intérieur des joues. Je ne pouvais pas lui balancer la nouvelle comme on dit bonjour à quelqu'un, et maintenant que je me trouvais devant lui je n'avais qu'une envie : fuir une fois de plus.
    Et puis ce visage face à moi, devint totalement neutre. Mon frère devait avoir pris sur lui, et me masquait ses émotions. Je ne savais donc pas ce qu'il pensait, et ça ne m'aidait vraiment pas. « Si c'est pour l'enterrement de notre père, c'est trop tard. Tout comme pour  mon mariage ou le reste de ma vie ». Dans le mille. Il ne pouvait pas faire plus douloureux, ne pouvait pas être plus sadique. J'avais terriblement regretté d'avoir manqué ces événements, et il en rajoutait, forcément. « Tu n'as rien à faire ici. Tu n'aurais pas du revenir ». Alors qu'une fois de plus je ne trouvais pas les mots, il soupira bruyamment et repoussa la porte. Lentement, très lentement. Mes espoirs s'envolaient alors, ainsi que mes espérances de pouvoir retrouver ce frère qui m'avait tant manqué. Je mis alors mon pied dans l'encadrement de la porte, prête à y perdre ma chaussure s'il le fallait. Alors qu'il semblait se cacher derrière la porte, le fait de ne pas voir son visage dénué d'illusion me redonna suffisamment de force pour retrouver mes mots. « James... Je n'ai pas d'excuse valable. Mais sache que j'ai appris la mort de notre père dans la presse, et que c'était trop tard ». Et je suis venue dès que j'ai pu, mais à quoi bon le lui dire.
    « Et pour ton mariage je... Je ne me voyais pas venir. Je n'ai jamais reçu de faire-part, et puis je ne me sentait pas suffisamment forte pour supporter une fois de plus ton regard déçu, désabusé ». Celui avec lequel tu me regardes aujourd'hui, mais aussi durant toutes ces années passées. « Tu m'as détesté pendant toutes ces années, j'ai pensé que tu voudrais vivre ce moment si important avec les gens que tu aimes ».
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MessageSujet: Re: Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. EmptyMar 23 Juil - 8:07


Katherine était restée parfaitement silencieuse face au rejet que James lui avait clairement opposé. Il était soulagé qu'elle ne parle pas de toute façon. Les choses étaient bien plus simples ainsi. Tant qu'elle ne mettait pas trop de mots sur les années de séparation qu'ils avaient connus, elle restait cette apparition fantomatique qu'il s'efforcerait de faire passer pour un rêve le lendemain. Il ne voulait pas qu'elle revienne dans sa vie. Il n'aimait pas les émotions qu'elle réveillait en lui. Il ne voulait pas être heureux de la voir, il ne voulait pas continuer à la fixer. Parfois, il est moins douloureux d'éloigner les gens, de les oublier que de les confronter. Malheureusement, l'entière attitude de James était en contradiction avec ce mantra. S'il asséna des mots cruels à sa petite sœur, il ne put mettre fin à leur entretien brusquement. Sa manière de lui claquer la porte au nez très lentement était ridicule mais il ne se voyait pas agir autrement. Et ce qu'il avait sans doute espéré inconsciemment arriva. Avant que le battant ne se soit totalement rabattu un pied se glissa dans l'embrasure de la porte. Il se pétrifia, comprenant qu'elle se battait pour revenir près de lui malgré ses efforts. « James... Je n'ai pas d'excuse valable. Mais sache que j'ai appris la mort de notre père dans la presse, et que c'était trop tard » Le fait de ne pas voir son visage du fait de la porte rendait les choses plus compliquées pour lui, car il entendait la détresse dans sa voix. Il refusait cependant de s'attendrir. « Tu ne l'aurais pas appris par la presse si tu avais donné des nouvelles. Ou bien si tu n'étais pas partie comme une voleuse tout court. » . Il bouillonnait en repensant à l'électrochoc qu'avait représenté son départ pour lui. Bien entendu, il en était en grande partie responsable. D'ailleurs, la grande culpabilité qu'il en avait ressenti était sans doute pas étrangère à la vigueur qu'il mettait pour la chasser de chez lui. Il se vengeait. Comme toujours, il avait une conception très erronée des relations humaines. « Et pour ton mariage je... Je ne me voyais pas venir. Je n'ai jamais reçu de faire-part, et puis je ne me sentait pas suffisamment forte pour supporter une fois de plus ton regard déçu, désabusé »  Il roula des yeux. Il ne la connaissait pas aussi faible. Elle venait carrément de se victimiser face à lui et loin de le faire changer d'avis, cela l'agaça au plus haut point. Personne ne venait devant sa porte pour lui faire de tels reproches... « Et maintenant, tu es assez forte à ce que je vois ! » . Son ton était railleur, mais effectivement désabusé. Il avait beau être particulièrement insensible, il demeurait tout de même des mots qu'il n'aimait pas entendre. Elle n'avait pas besoin de lui rappeler son rôle dans son départ, il le connaissait parfaitement. Cela l'avait suffisamment hanté. Mais son obstination légendaire l'empêchait de céder et d'effacer cette souffrance entre eux deux. « Tu m'as détesté pendant toutes ces années, j'ai pensé que tu voudrais vivre ce moment si important avec les gens que tu aimes » Cette fois, la colère fut suffisante. Brusquement, il réouvrit la porte, mettant le masque de fureur qu'était son visage en lumière. Pour la première fois depuis qu'elle était revenue, il la regarda franchement dans les yeux. « Qu'est-ce qu'il te fais croire que tu n'en fais pas partie ? Des gens que j'aime ? » . Il inspira, regrettant d'or et déjà les mots qui étaient sortis de sa bouche sans qu'il ne puisse rien  y faire. Et aussi ceux qui allaient sortir à présent. « L'amour que je te porte n'a jamais été remis en question, tu sais. Peut être que nous avons eus nos différents lorsque nous étions adolescents mais ce n'était pas parce que je ne t'aimais pas, Kate. » . Voyant qu'il avait utilisé bien malgré lui le surnom affectueux qu'il lui donnait lors de leur enfance, il décida subitement de se taire. Il ne se livrait que trop tandis qu'elle se dissimulait derrière des excuses toute faite. Le contraire n'était pas envisageable. Il avait raison.
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MessageSujet: Re: Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. EmptyMar 30 Juil - 7:47


    « Tu ne l'aurais pas appris par la presse si tu avais donné des nouvelles. Ou bien si tu n'étais pas partie comme une voleuse tout court ». Finalement, face à cette porte à demi-fermée j'avais le sentiment que tout était allé bien trop loin pour qu'il puisse un jour me pardonner. J'étais partie trop longtemps pour qu'il puisse me reconsidérer comme sa sœur. Cette porte était le reflet de notre relation, nous étions dressés l'un contre l'autre depuis des années, et ce petit espace entrouvert n'était là que pour nous aider à nous entre-tuer un peu plus. Je n'avais pas la force de résister, de lui faire comprendre que rien ne serait jamais arrivé s'il m'avait aidé à faire face à nos géniteurs destructeurs. J'avais, tout comme lui, été une petite fille adorable quand j'étais gosse, et c'est eux qui avaient changé ça. Je ne pouvais pas repousser la faute de ma grossesse à ma famille, mais j'étais persuadée qu'en d'autres circonstances rien de tout cela ne serait arrivé. « Je n'aurais pas eu à partir si tu m'avais épaulé le temps de mon adolescence ». J'étais venue pour m'excuser, mais c'était plus fort que moi. Je ne pouvais pas tout accepter pour autant, il fallait aussi qu'il avoue un minimum ses tords. Pourtant connaissant sa fierté, je n'y croyais pas le moins du monde. Visiblement, j'étais venue pour rien. Il aurait du m'aider au lieu de m'enfoncer chaque jour un peu plus, il aurait du agir comme un frère au lieu de fuir la maison pour des fêtes débiles.
    « Et maintenant, tu es assez forte à ce que je vois ! ». Son ton ironique me fit froid dans le dos, le peu d'espérances qu'il me restait venaient de s'envoler. Au lieu de prendre en compte la force qu'il m'avait fallut pour me pointer chez lui, il se moquait ouvertement de moi. Je n'étais qu'une petite sœur faible et complètement inutile. Il avait l'air de vivre bien mieux sans moi. Je me tus, je n'avais rien à répondre à son attaque. La raison pour laquelle j'étais ici aujourd'hui n'était pas la meilleure. J'avais eu besoin de lui après six ans de silence, et voilà que j'étais revenue. Peut-être ne serais-je jamais revenue si je n'avais pas eu besoin de l'avis d'un frère, peut-être que nous ne nous serions jamais revus. J'avais été suffisamment forte parce que le poids de ma grossesse m'accablait.
    Et puis, alors que nous parlions de son mariage, la porte se rouvrit brutalement. Moi qui avait espéré qu'il ne la ferme pas, à présent je me surpris à penser le contraire. Son visage était défiguré par la haine. « Qu'est-ce qu'il te fait croire que tu n'en fais pas partie ? Des gens que j'aime ? L'amour que je te porte n'a jamais été remis en question, tu sais. Peut être que nous avons eus nos différents lorsque nous étions adolescents mais ce n'était pas parce que je ne t'aimais pas, Kate. » . Ça faisait des années qu'on ne m'avait pas appelé comme ça, et je fus un peu surprise. Mais toute cette rage qui sortait de sa bouche me fit reculer. La façon dont il me regardait, ses poings crispés et son visage tiré ; j'étais terrorisée. Il ne m'avait jamais fait face de cette façon, je ne connaissais pas ce James. Mais au lieu de m'énerver moi aussi, au lieu de me lancer dans un combat perdu d'avance, j'eus tout bêtement les larmes aux yeux. Saletés d'hormones.
    J'eus suffisamment de fierté pour ne pas les laisser couler, mais je le fixais souhaitant lui tenir tête un minimum. Je criais à présent, laissant enfin couler toute cette haine que j'avais ressentie durant des années. « Alors pourquoi tu ne m'as pas soutenue ? Pourquoi tu m'as pas prouvé que tu m'aimais, hein ? Comment j'aurais pu le savoir moi, t'étais jamais là, ou alors c'était pour m'écraser ! Pourquoi tu m'as laissé me détruire en silence ? Tu le sais aussi bien que moi James, je ne pouvais pas rester, j'aurais pas survécu ». Plus d'une fois j'avais pensé au pire, mais je n'étais pas si faible. Ils avaient gâchés ma vie, ils ne pouvaient pas en plus avoir raison de moi.
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MessageSujet: Re: Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. EmptyMer 7 Aoû - 7:26


« Je n'aurais pas eu à partir si tu m'avais épaulé le temps de mon adolescence » .  De manière assez surprenante, James resta très impassible face à cette remarque.   Sans doute parce qu'il l'attendait. Ou bien parce qu'il avait une longue expérience des disputes ou il était harcelé de reproches étant donné que Eleanor était une championne toute catégorie dans le domaine. Il y avait une réponse très simple à cela par d'ailleurs. Mais la donner reviendrait à dire et à rappeler un certain nombre de choses pénibles et il n'avait pas envie d'enclencher le processus. Même pour sa sœur. Comme tous les humains, il aimait tenir à distance ce qui ne lui plaisait pas. Il s'enfonça donc dans une mauvaise foi ostensible sans une once de culpabilité. « Peut être que tu aurais pu demander du soutien avant de partir, au lieu de me donner la recette des années plus tard. Comment étais-je sensé deviner que tu implosais de l'intérieur alors que j'étais pratiquement jamais à la maison ? » . Pure question de rhétorique, ils le savaient tous les deux. C'était le rôle d'un grand frère de veiller sur sa petite sœur. Mais il était clair qu'il n'était pas prêt à admettre ses torts. Il avait beau la jouer décontracté en se disant que cela donnerait une raison valable à Katherine d'être encore et toujours déçue de sa personne, il n'était pas très fier de lui. Certes, il était un bel enfoiré mais il lui restait un tout petit bout d'âme. Sauf qu'elle était déjà en train de reculer, probablement complètement terrifiée par la belle énergie qu'il mettait à la repousser. Cependant, elle était une Kingston. Et ces derniers n'abandonnaient que très rarement. Après un instant de silence, elle s'avança, répondant à sa tirade en haussant la voix.   « Alors pourquoi tu ne m'as pas soutenue ? Pourquoi tu m'as pas prouvé que tu m'aimais, hein ? Comment j'aurais pu le savoir moi, t'étais jamais là, ou alors c'était pour m'écraser ! Pourquoi tu m'as laissé me détruire en silence ? Tu le sais aussi bien que moi James, je ne pouvais pas rester, j'aurais pas survécu » Encore des reproches mais il commençait à en ressentir la légitimité. Il détesta cela.

Cependant, il eut encore une fois, une réaction totalement inappropriée, pensant au superficiel d'abord. « Non mais est-ce que tu pourrais arrêter de hurler de la sorte devant ma porte ? Je te signale que j'ai des voisins et il y a sans doute des journalistes tout prêt. J'ai une réputation à tenir moi, je dois répondre des actes. Je n'ai pas disparu de la surface de la terre... » Il l'attrapa par le bras et la tira sans violence à l'intérieur de son imposante demeure. Il avait tout fait pour ne pas la laisser entrer mais il n'avait plus le choix. Il ne pouvait pas se permettre un scandale. Ils se retrouvèrent face à face dans le hall éclairé, dans une nouvelle proximité. Il recula, choqué par la colère qu'il pouvait lire dans ses yeux, si semblables aux siens. Et les mots coulèrent tous seuls. « Ok, tu veux l'entendre, alors je vais te le dire... Je sais que j'aurais dû te soutenir. Chaque fois que je pense à toi, c'est ce que je me dis. Mais la vérité, c'est que j'étais jeune. Ça n'excuse pas tout, mais c'est un début d'explication. J'étais narcissique, égoïste. Tout ce que je voyais, c'est que tu étais en train de voler ma place d'enfant préféré. J'avais l'impression que c'était toi qui l'aînée, et ça me rendait fou. Alors je me suis dit que si tu avais à en subir les conséquences, c'était ton problème. Ça n'a pas empêché le fait que ton départ a marqué la fin de quelque chose pour moi. Aucun de nous deux, ne pouvait être heureux près de papa, tu n'as besoin de me le rappeler. Mais je t'en ai voulu d'abandonner le navire... » . Et il avait aussi été complètement jaloux de ne pas avoir le courage de sa cadette. Toutefois, il était trop fier pour éclaircir ce dernier point. Il soupira, déjà épuisé face à ce passé qui lui revenait en pleine figure en la personne de sa petite sœur. Pourtant, le ton de sa voix s'était singulièrement radouci quand il reprit la parole. « Tout cela ne réponds pas à ma question... Pourquoi ? Pourquoi es tu revenue après toute ces années ? »
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MessageSujet: Re: Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. EmptyDim 18 Aoû - 18:45


    James restait de marbre. C'était un homme d'influence, il avait l'habitude. Il ne laissait pas vraiment paraître ses sentiments, et j'eus la désagréable impression de revoir mon père. Visiblement, il était tombé dans le piège. Durant toute mon adolescence, j'avais tout fait pour plaire à mon père, et ça m'avait détruit. James quant à lui, n'avait au contraire jamais fait ce qu'il fallait pour être dans ses bonnes grâces, il avait même tout fait pour l'énerver, et il était aujourd'hui son fidèle descendant. J'eus envie de vomir. Comment avait-il réussi à le remettre dans le droit chemin, alors que moi-même avais foutu le camp ? C'était impensable, et cette idée me paraissait totalement ironique. « Peut être que tu aurais pu demander du soutien avant de partir, au lieu de me donner la recette des années plus tard. Comment étais-je sensé deviner que tu implosais de l'intérieur alors que j'étais pratiquement jamais à la maison ? ». Je le regardais tristement, un léger sourire déformant mon visage. La réponse était là, il n'était jamais là. « Tu n'étais jamais là, c'était surement ça le problème ». A quoi bon insister, j'étais de toute façon persuadée qu'il ne reconnaîtrait jamais ses tords. Je n'avais pas à m'éclipser pendant si longtemps, certes. Mais lui n'avait pas à m'ignorer si longtemps, quand j'étais encore là. Nous pouvions rejeter la faute l'un sur l'autre pendant des heures, mais je n'en avais pas envie, je n'en avais pas la force. Tout ce que j'avais souhaité, en venant frappé à sa porte, c'était un peu de réconfort. Mais c'était visiblement bien trop demander.
    Après ma belle tirade, il eut une réaction franchement exagérée. « Non mais est-ce que tu pourrais arrêter de hurler de la sorte devant ma porte ? Je te signale que j'ai des voisins et il y a sans doute des journalistes tout prêt. J'ai une réputation à tenir moi, je dois répondre des actes. Je n'ai pas disparu de la surface de la terre... ». J'étais choquée. Abasourdie, ahurie, déroutée, scotchée. Il était vraiment comme lui. Combien de fois n'étions-nous pas passés dans les journaux ? Quand on sortait, on était constamment obligés de faire attention à ce que nous faisions, disions. Ce n'était pas une vie, et je l'avais presque oublié. Loin de toutes les caméras, la presse, les médias, j'avais oublié. Il me prit par le bras, et m'attira chez lui avant de refermer la lourde porte. Sa maison devait être immense, compte tenu de la surface de son hall. Pourtant mon regard restait fixé sur cet homme qui m'était complètement étranger, au lieu de survoler ce qui m'entourait. « Ok, tu veux l'entendre, alors je vais te le dire... Je sais que j'aurais dû te soutenir. Chaque fois que je pense à toi, c'est ce que je me dis. Mais la vérité, c'est que j'étais jeune. Ça n'excuse pas tout, mais c'est un début d'explication. J'étais narcissique, égoïste. Tout ce que je voyais, c'est que tu étais en train de voler ma place d'enfant préféré. J'avais l'impression que c'était toi qui l'aînée, et ça me rendait fou. Alors je me suis dit que si tu avais à en subir les conséquences, c'était ton problème. Ça n'a pas empêché le fait que ton départ a marqué la fin de quelque chose pour moi. Aucun de nous deux, ne pouvait être heureux près de papa, tu n'as besoin de me le rappeler. Mais je t'en ai voulu d'abandonner le navire... ». Tous les soupçons qui avaient hanté mon merveilleux road trip devenaient réels. Je n'avais jamais vraiment cru que la raison pour laquelle il m'avait laissé de côté était de la jalousie, je n'avais jamais voulu y croire. Parce que c'était mon frère, qu'à une époque nous partagions tout. S'il m'avait dit que je lui faisais de l'ombre, je lui aurais rendu toute la lumière dont il avait besoin. James comptait tellement pour moi, que j'aurais été capable de tout abandonner pour son bonheur, y compris la considération de mon père. Je n'en revenais pas. J'avais bien imaginé qu'il m'en avait voulu pour cette raison, mais jamais à un tel point. Il soupira, j'eus vraiment envie de pleurer. Je n'eus pas la force de riposter, de contre-attaquer. Je murmurais alors, plus pour moi-même que pour lui. « Ca faisait des années, que nous ne faisions plus parti de même navire ». Il y eut un petit instant de silence, puis après un nouveau soupir, il reprit la parole. « Tout cela ne réponds pas à ma question... Pourquoi ? Pourquoi es tu revenue après toute ces années ? ». Je ne savais plus vraiment, finalement. Il m'en voulait, moi aussi, nous n'étions peut-être pas prêts. Nous ne pouvions peut-être pas faire face, pas déjà. Pourtant, six ans étaient passés, et je compris que si ce n'était pas maintenant, ce ne serait très certainement jamais. « Je suis enceinte ». J'avalais ma salive avec difficulté, et repris avant qu'il n'ait le temps d'ouvrir la bouche. « Et c'est idiot mais quand je l'ai appris, j'ai eu besoin de mon frère ». La carte des reproches ne fonctionnait pas, peut-être que celle de la franchise aurait plus de succès.

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Dernière édition par K. Addie Kingston le Mar 20 Aoû - 14:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. EmptyMar 20 Aoû - 9:10


  « Tu n'étais jamais là, c'était surement ça le problème. » James avait beau essayer de garder son calme depuis le début, il était en train d'échouer. Il était bien conscient qu'il n'avait pas été irréprochable au cours de sa vie mais il trouvait un peu fort qu'on vienne lui faire des reproches presque quinze ans après les faits. Surtout quand la personne qui jetait les blâmes était elle même coupable de certains faits. Sa réponse fut donc lapidaire. « Je trouve que c'est un peu gonflé de ta part, de faire des remarques sur les absences prolongées, tu vois. » . Il inspira. Il aurait pu répondre la vérité. Expliquer pourquoi il fuyait ainsi leur maison familiale, la liberté qu'il ressentait loin du mépris paternel et loin de l'amour étouffant de leur mère. Mais il n'était pas de ceux qui se livraient facilement même quand il s'agissait de s'expliquer. C'était peut être l'explication au fossé de plus en plus large qui se creusait entre lui et le reste du monde. Bien qu'encore une fois, il ne se cherchait pas d'excuses.

De toute façon, il n'y avait plus de temps pour les dérobades. Pas maintenant qu'il l'avait faite entrée dans le lieu où il vivait. Il ne pouvait pas s'empêcher d'y voir une métaphore, mais l'admette chez lui, c'était presque comme s'il lui laissait l'avantage, comme s'il se livrait malgré lui. D'ailleurs, cette impression ne fut pas démentie car il se livra à son tour une impressionnante tirade. La réponse de Katherine fut pourtant courte mais extrêmement déstabilisante.   « Ça faisait des années, que nous ne faisions plus parti de même navire.  » Ces mots formaient un simple constat mais mis à bout à bout, ils étaient destructeurs. Il ne voulait dire qu'une seule chose. Elle l'avait abandonné bien avant de partir. Elle lui avait retiré le droit d'être son grand frère, d'être son confident. Elle l'avait sorti de sa vie comme il l'avait sortie de la sienne par pur dépit. Et maintenant, bien des années plus tard, ils se regardaient en chiens de faïence. Il secoua la tête, ne sachant pas quoi répondre. De toute façon, si ce qu'elle disait était vrai, qu'ils n'étaient plus dans le même navire, pourquoi avait-elle débarquer devant sa porte ? Pour le tourmenter ?

Visiblement, elle avait un truc avec les réponses qui vous laissait comme deux ronds de flan, car là encore, elle fut on ne peut plus surprenante.   « Je suis enceinte. Et c'est idiot mais quand je l'ai appris, j'ai eu besoin de mon frère. » . Pendant un moment, il fut réduit au silence. Elle lui tendait une perche, elle lui faisait une offrande. Une occasion d'oublier le passé et de se tourner vers le futur. Mais c'était sans compter le choc qui l'empêchait de dire quoi que ce soit d'approprié. « Tu es... » . Il n'arrivait pas à assimiler la nouvelle. Sa petite sœur allait... allait donner la vie... Puis sans doute parce que le cynisme était dans sa nature profonde, il ne put retenir une pique acide. « Et tu t'es dis que faute d'être le frère de l'année, je pourrais viser le titre d'oncle  ? Tu l'as dis toi même, je n'ai jamais su y faire avec toi, je ne t'ai jamais comprise... qu'est qui te fais croire que maintenant, je pourrai m'occuper de toi et de ton enfant ? Tu me laisse le bénéfice du doute maintenant ou bien c'est une simple question financière ? » . Il sut qu'il était allé trop loin à la minute où il prononça ses mots. Il s'avança vers elle d'un air implorant, les mains en l'air. Il pouvait lire tout le dégoût qu'il lui inspirait dans ses yeux. De toute façon, il était pratiquement certain que s'il se regardait dans un miroir, il verrait la même chose. Il n'avait pas à la traiter ainsi, pour une querelle vieille de quelques années et une rancœur qu'elle ne méritait pas tant que ça. « Je suis désolé, ce n'est pas ce que je voulais dire... Ne pars pas s'il te plaît. Je te promets d'être... plus calme. Viens t'assoir avec moi dans le salon, on peut discuter... » . Il s'excusait rarement mais il doutait que cela soit suffisant après l'énormité de ce qu'il venait de dire. Elle ne lui avait rien demandé mais il continuait tout de même à lui balancer des horreurs. Comme s'il faisait exprès de tout foirer...

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MessageSujet: Re: Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. EmptyMer 28 Aoû - 9:06


    « Je trouve que c'est un peu gonflé de ta part, de faire des remarques sur les absences prolongées, tu vois ». Touché ! Il n'avait bien évidemment pas tord. Je débarquais d'environ six ans d'absence, je ne pouvais pas vraiment lui faire la morale sur les siennes. Pourtant, je restais persuadée au plus profond de moi-même que ça aurait changé beaucoup de choses s'il avait été là pour moi avant mon départ. Je n'étais peut-être qu'une ado débile, il n'empêche que je ne pouvais pas tout supporter. « Il faut croire que tu as finis par déteindre sur moi ». Ou bien c'était dans les gènes. En tout cas, nous avions tous les deux fuit à notre manière.
    Mon frère parut ensuite déstabilisé après ma remarque concernant notre navire. Peut-être que cela était simplement du à ma courte réponse, mais il me sembla un peu perdu. Enfin une émotion ! Peut-être restait-il quelque chose derrière sa carapace finalement, peut-être que mon frère était encore là. Je le regardais, un peu troublée, attendant une réponse qui ne viendrait jamais.
    « Tu es... ». Il sembla avaler difficilement sa salive, comme si le mot qu'il essayait de sortir de sa bouche l'étouffait. Je ne sais pas vraiment à quoi je m'étais attendue en venant le voir, mais certainement pas à une telle réaction. « Et tu t'es dis que faute d'être le frère de l'année, je pourrais viser le titre d'oncle  ? Tu l'as dis toi même, je n'ai jamais su y faire avec toi, je ne t'ai jamais comprise... qu'est qui te fais croire que maintenant, je pourrai m'occuper de toi et de ton enfant ? Tu me laisse le bénéfice du doute maintenant ou bien c'est une simple question financière ? ». Je le regardais totalement béate, aucun mot ne sortant de ma bouche entrouverte. Il était devenu aussi cruel que mon père, aussi vide. Seul son argent et son pouvoir semblaient l'intéresser, je n'étais qu'un obstacle sur sa route, qu'il n'avait malheureusement jamais put éliminer. Alors que j'encaissais, que j'essayais de me convaincre qu'il n'avait pas laisser ces mots passer le seuil de sa bouche, il s'avança vers moi. Il portait ses mains en l'air, peut-être en signe de paix, mais je ne compris pas son geste. Comment pouvait-il vouloir apaiser les choses après m'avoir dit de telles choses ? Je ne trouvais rien à dire, complètement sonnée par la situation. « Je suis désolé, ce n'est pas ce que je voulais dire... Ne pars pas s'il te plaît. Je te promets d'être... plus calme. Viens t’asseoir avec moi dans le salon, on peut discuter... ». Le voir s'excuser aurait put me calmer, mais le résultat fut l'inverse. Son cynisme, son ironie, cette lueur qui animait ses yeux, tout me laissait croire que l'homme que j'avais connu six ans auparavant avait totalement disparu. J'étais venue chercher mon frère, celui avec qui j'avais tout partagé durant mon enfance, mais il n'existait plus. Nous n'étions plus des enfants, et c'était d'ailleurs à mon tour d'en mettre un au monde. Pathétique.
    Je n'avais pas envie de le suivre, je n'avais plus envie de parler avec lui. Je n'avais jamais su ce que j'étais venue chercher en venant le voir, mais j'avais trouvé tout ce qu'il me fallait. C'était suffisant, et mes hormones risquaient de ne rien supporter de plus de toute façon. Je sentais tous mes muscles se crisper, et crains une crise de tétanie. Étant gosse, c'était quelque chose qui m'arrivait souvent mais depuis mon départ de la maison familiale ça ne m'était jamais plus arrivé. Je ne me mettais plus dans des états épouvantables, ce qui prouvait sans doute que j'avais beaucoup gagné en partant. Peut-être était-ce mon retour qui me rendait un peu dingue, mais je suspectais aussi beaucoup ma grossesse d'y être pour quelque chose. Pour éviter de montrer à l'homme puissant qui se trouvait face à moi un tel moment de faiblesse, je me retournais et posais la main sur la porte d'entrée. J'avais envie de fuir pourtant, je lui lançais un regard froid empli de dégoût. « C'était une erreur. Je n'ai pas besoin de toi dans ma vie. Tu es devenu comme lui, presque pire ». Je me retournais finalement de nouveau pour lui faire entièrement face, et poursuivit avant qu'il ne puisse dire un mot. « Je ne veux pas de ce gosse, comme je ne veux pas de ton argent. Je ne sais pas ce que je suis venue chercher en sonnant à ta porte, mais j'avais peut-être l'espoir qu'au fond tu étais un peu resté le même gosse que j'ai connu. Mais tu es cruel, toi seul importe. Toi, ton pouvoir, et cet argent débile qui a gâché nos vies. J'avais besoin que tu me résonnes, pas que tu t'occupes de ce truc que j'ai dans le bide. J'avais besoin de toi James, de toi seul. Tu sais à quel point je déteste le monde dans lequel tu vis, c'est pas de l'argent que je suis venue chercher ». Mais l'amour et le réconfort que je cherchais ne se trouvaient visiblement pas dans cette maison. Ma voix était maintenant posée, ma main avait glissée de la poignée. Je m'étais calmée, et mon corps était maintenant totalement détendu. Je le regardais avec un regard triste, nous nous étions perdu, et j'avais l'horrible impression que c'était définitif, irrémédiable.
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MessageSujet: Re: Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. EmptyMar 3 Sep - 7:58

« Il faut croire que tu as finis par déteindre sur moi » . James avait une réplique brûlante sur les lèvres mais il en dispensa sa cadette. D'ordinaire, il adorait les joutes verbales mais il était forcé de constater que celle-ci ne menait à rien. Ils avaient beau entasser les reproches, ils ne parvenaient à aucun compromis. Et s'il y avait une jouissance presque insoutenable à réduire un adversaire au néant par quelques mots bien placé, la sensation ne se répétait pas quand c'était la famille en face. Il préféra donc se taire et regarder mieux Katherine. Il ne put constater que le mal était déjà fait. Elle semblait ressentir toutes les émotions négatives qu'il était possible de ressentir à son égard et il était pratiquement certain qu'elle projetait de disparaître dans la nuit pendant une nouvelle décennie. Mais il ne pouvait pas la blâmer. Il avait beau avoir adouci sensiblement son attitude depuis quelques minutes, elle le regardait comme s'il était un étranger. Ou pire.
D'ailleurs, le verdict ne tarda à pas tomber. « C'était une erreur. Je n'ai pas besoin de toi dans ma vie. Tu es devenu comme lui, presque pire. » . Inutile de demander qui était le ''lui'' en question. James venait d'établir un nouveau record en détrônant le champion incontesté jusqu'à maintenant dans le classement personnel d'Addie. Il encaissa, toujours silencieux. Il comprenait sa colère mais il trouvait son mépris un peu dur à avaler. C'était un trait de caractère de sa sœur depuis toujours. Elle était persuadée d'agir pour le plus grand bien, d'avoir raison. Le point de vue des autres l'importait peu. Elle pouvait mépriser James, elle lui ressemblait plus qu'elle ne voulait l'admettre.

« Je ne veux pas de ce gosse, comme je ne veux pas de ton argent. Je ne sais pas ce que je suis venue chercher en sonnant à ta porte, mais j'avais peut-être l'espoir qu'au fond tu étais un peu resté le même gosse que j'ai connu. Mais tu es cruel, toi seul importe. Toi, ton pouvoir, et cet argent débile qui a gâché nos vies. J'avais besoin que tu me résonnes, pas que tu t'occupes de ce truc que j'ai dans le bide. J'avais besoin de toi James, de toi seul. Tu sais à quel point je déteste le monde dans lequel tu vis, c'est pas de l'argent que je suis venue chercher ». Cette fois ci, il se força à répondre. Il y avait trop de choses dans cette tirade qu'il ne voulait pas laisser en suspens. Mais avant, il fallait qu'il parvienne à la ramener à la raison. Il adopta un ton calme pour ce faire. « Écoute, tu es venue devant ma porte et on a commencé à se disputer. A aucun moment, tu ne m'as dis que tu avais besoin d'aide. Comment j'aurais pu deviner que tu étais enceinte  ? Tu me fais encore passer pour le méchant de l'histoire. Mais si tu veux mon soutien, il va juste falloir laisser ta fierté de côté. Tu ne peux pas envoyer toute ta rancœur à une personne et ensuite lui demander d'être celui que tu veux. » . Il souffla. La fierté, développée à un niveau rarement atteint avait toujours été un problème de choix dans la famille Kingston. Pourtant la suite des paroles de son aîné, démontrait une belle abnégation en la matière. « J'ai bien compris. Tu me déteste, tu déteste le mode de vie que je mène, tu déteste celui que je suis devenu. Je peux vivre avec ça, j'admets avoir fais des erreurs. Mais je ne suis certainement pas un type qui ne ferait rien pour aider sa sœur alors qu'elle vient d'avouer qu'elle en a besoin. Alors ne pars pas s'il te plaît. Viens t'assoir avec moi, on peut discuter calmement sans ressasser le passé. » . Il souffla. Bien sûr, elle ne s'en rendrait pas compte mais il l'avait beaucoup suppliée en une soirée. Bien plus que certaines personnes qu'il avait côtoyé presque toute sa vie.
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MessageSujet: Re: Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. EmptyDim 8 Sep - 16:03

    Il ne répondait pas, encaissant les coups dans le silence le plus total. Je pouvais voir à quel point son apparence d'homme puissant l'aidait. Il se cachait derrière un masque, tentant autant que possible de dissimuler ses émotions. Je l'avais fait pendant des années, pour permettre à mon père d'être fière de moi et aujourd'hui, je pouvais voir ce à quoi j'avais échappé. Pourtant malgré ses efforts je pouvais voir chez mon frère que mes paroles l'atteignaient, qu'elles n'étaient pas dénuées de sens. Mais il ne dit rien, il garda son silence jusqu'au bout, balayant mes reproches.
    Lorsqu'il reprit la parole, son ton était calme, ce qui m'étonna un peu. Il prenait sur lui, contrairement à moi qui faisait le yoyo à cause de mes hormones. « Écoute, tu es venue devant ma porte et on a commencé à se disputer. A aucun moment, tu ne m'as dis que tu avais besoin d'aide. Comment j'aurais pu deviner que tu étais enceinte ? Tu me fais encore passer pour le méchant de l'histoire. Mais si tu veux mon soutien, il va juste falloir laisser ta fierté de côté. Tu ne peux pas envoyer toute ta rancœur à une personne et ensuite lui demander d'être celui que tu veux. » . J'étais un peu abasourdie, c'était tout de même lui qui avait essayé de me fermer la porte au nez. Je l'avais sans doute mérité, après mes longues années d'absence, mais comment pensait-il que je lui annoncerais une chose comme ça ? Bonjour James, ça fait six ans qu'on ne s'est pas vu mais j'avais un truc de dingue à t'annoncer... Tu vas être tonton ! Même en y repensant, j'étais persuadée que mon approche avait été mon catastrophique. « Tu m'as foutue à la porte, on peut pas dire que tu étais franchement ravi de me voir. Comment je devais t'annoncer ça selon toi ? Et crois-moi, pour que je vienne frapper à ta porte te demander de l'aide, c'est bien que j'ai abandonné ma fierté ». Revenir après si longtemps m'avait coûté beaucoup. En effet, cela voulait dire que je ne pouvais pas me débrouiller seule, que j'avais besoin de mon frère alors que j'avais passé six longues années à me persuadée que je n'avais besoin de personne d'autre que moi-même. Après un soupir, il reprit. « J'ai bien compris. Tu me déteste, tu déteste le mode de vie que je mène, tu déteste celui que je suis devenu. Je peux vivre avec ça, j'admets avoir fais des erreurs. Mais je ne suis certainement pas un type qui ne ferait rien pour aider sa sœur alors qu'elle vient d'avouer qu'elle en a besoin. Alors ne pars pas s'il te plaît. Viens t’asseoir avec moi, on peut discuter calmement sans ressasser le passé. ». Après une légère hésitation, je décidais finalement de le suivre. Tant qu'à avoir fait le détour et à s'être bien disputés, autant prendre le temps de parler calmement maintenant qu'il m'affirmait être là pour moi. Je le suivais donc dans son immense demeure, et m'asseyais près de lui sur le canapé. Une fois installée, je le regardais tristement avant de lui parler franchement. « Je ne sais même pas ce que je veux de toi... J'ai surement pensé que tu trouverais une solution, comme tu le fais toujours ».
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MessageSujet: Re: Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. EmptyMar 10 Sep - 9:24


« Tu m'as foutue à la porte, on peut pas dire que tu étais franchement ravi de me voir. Comment je devais t'annoncer ça selon toi ? Et crois-moi, pour que je vienne frapper à ta porte te demander de l'aide, c'est bien que j'ai abandonné ma fierté » James eut un rictus en entendant ses paroles. Car il y avait du vrai dans les paroles de Addison. Il sourcilla même, mais ne laissa rien paraître. Fidèles à ses habitudes, il était en train de peser le pour et le contre. Son but avait changé. A présent il voulait que sa sœur accepte de le suivre à l'intérieur pour qu'ils puissent discuter de sa situation. Alors devait-il admettre que oui, effectivement, il l'avait foutu à la porte dans un premier temps pour atteindre ce but ? Sa mauvaise foi lui criait de ne pas le faire, de garder l'avantage. « C'est vrai que j'ai mal réagi... On perd encore du temps à discuter du pourquoi et du comment. Je suppose qu'il n'y a pas de bonne façon pour accueillir sa sœur après qu'elle ait disparu, de la même façon qu'il n'y a pas de bonne façon d'annoncer une grossesse dans ces circonstance. Peu importe qui a fait quoi. Le meilleur moyen de s'en sortir c'est d'aller de l'avant. » . Et finalement, elle accepta de manière quasi miraculeuse. Il se dirigea d'un pas ferme vers le salon craignant qu'elle ne change d'avis. Ils s'installèrent sur le canapé hors proportions de James, à une distance respectable l'un de l'autre. Ils restèrent un moment silencieux comme s'ils n'avaient rien à se dire quand ils ne se disputaient pas. Ils semblaient tous les deux déboussolés par la paix fragile qu'ils avaient établie. James regrettait d'avoir congédié la bonne, elle aurait pu préparer un thé pour son invitée. Lui savait à peine où était la cuisine. Mais avant qu'il n'ait pu lui proposer quoi que ce soit, elle reprit la parole. « Je ne sais même pas ce que je veux de toi... J'ai surement pensé que tu trouverais une solution, comme tu le fais toujours » Il eut un pâle sourire devant cette confession. Elle avait une foi presque enfantine en ses pouvoirs. Mais il ne la détrompa pas. Il avait beau pas mal foiré en la matière, il savait au moins que les grands frères devaient se montrer rassurants en tant de crise. Il la regarda dans les yeux, essayant d'avoir l'air calme. « Il n'y a pas de problèmes sans solution. On va trouver quelque chose. » . Les solutions, il connaissait. Autant il était médiocre en matière d'excuses ou de sentiments, mais les solutions, c'était presque son métier. Tout bon politicien devaient en proposer sans cesse. « Déjà, est-ce que tu as un endroit où rester, ici à Londres ? » . Il ne savait rien de la situation financière de sa cadette, tout comme il ne savait plus rien d'elle. Enfin, ce n'était pas l'important, la maison était assez grande pour l'accueillir. Le problème résidait ailleurs à vrai dire. « Il faut qu'on fasse le point... Tu es enceinte de combien de mois ? » . Il jeta un regard distrait sur son ventre, mais on ne voyait pas grand chose. Et puisqu'il refusait de mettre sa propre femme enceinte, il n'était pas non plus très éclairé sur le sujet. Il eut d'ailleurs un frisson en imaginant la réaction d'Eleanor à l'annonce de la grossesse de Katherine. Elle allait en faire une maladie. « Le père est au courant ? Il en pense quoi ? Et toi ?  » . Il avait l'impression de mener un interrogatoire mais il avait besoin de plus d'éléments pour réfléchir.
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MessageSujet: Re: Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. EmptyMar 24 Sep - 17:24


    « C'est vrai que j'ai mal réagi... On perd encore du temps à discuter du pourquoi et du comment. Je suppose qu'il n'y a pas de bonne façon pour accueillir sa sœur après qu'elle ait disparu, de la même façon qu'il n'y a pas de bonne façon d'annoncer une grossesse dans ces circonstance. Peu importe qui a fait quoi. Le meilleur moyen de s'en sortir c'est d'aller de l'avant ». Bien que j'avais déjà décider de le suivre, sa réponse me poussa d'avantage. Je savais qu'il avait raison, et que nous voulions plus ou moins dire la même chose. Nous avions eu nos tords, on n'avait pas à faire ce que nous avions fait, et nous le savions. Aucun de nous ne voulait l'admettre, mais tout ça n'était pas arrivé comme ça. Il aurait du être là pour moi quand j'habitais avec eux, comme je n'aurais pas du disparaître pendant six ans sans donner de nouvelles. Ok, cela semblait clair chez chacun de nous deux, nous ne voulions simplement pas l'avouer à voix haute. Mais le mieux, c'était d'aller de l'avant, comme il venait de le dire. Je le suivais donc, et m'asseyais sur son immense canapé. Nous étions suffisamment proches l'un de l'autre pour entretenir une conversation, et suffisamment loin pour ne pas empiéter sur l'espace vital de l'autre. Autrement dit, la distance qui nous séparait était elle aussi immense, mais absolument indispensable. Je jetais un léger coup d'oeil à la pièce, me rendant compte du style de vie de mon frère. A l'époque où j'étais partie, il était dans le rejet total de la façon de vivre de mes parents. Aujourd'hui, que ce soit à travers ce que je voyais actuellement dans sa maison ou ce que j'avais pu voir de son importance dans les médias, c'était loin d'être le cas. Mais je n'étais pas là pour ça. Le silence qui s'était installé entre nous me donnait l'impression qu'une fois la dispute terminée, nous étions comme deux étrangers. Cela faisait six ans que nous ne nous étions pas vus, et après les reproches, c'était comme si nous n'avions plus rien en commun. Toutefois je ne me laissais pas abattre, et n'oubliais pas dans quel but j'étais venue le trouver. Je mis donc fin au silence, et lui parlais avec sincérité. Je ne savais pas vraiment ce qu'il pensait, mais il sourit. « Il n'y a pas de problèmes sans solution. On va trouver quelque chose ». Il me regardait avec un air calme, sans aucun doute emprunté à ceux l'un de ses regards professionnels. J'espérais qu'il avait raison, j'espérais que j'avais bien agi en venant le voir. Lui demander de l'aide me coûtait énormément, et je souffrais franchement d'avoir fait le premier pas. Mais j'étais là, et j'avais besoin de lui. J'avais peur qu'il agisse comme mon père. Parce que s'il avait été vivant, je savais de quelle manière il aurait réglé les choses, et ça ne me plaisait pas. L'avortement était ma principale option pourtant, effacer et tout oublier -qui était en général la façon de faire de notre père- ne me plaisait pas. Et si je regrettais ? Et si je n'étais pas prête ? Et si ce petit être qui grandissait au plus profond de moi-même revenait me hanter par la suite ? J'avais peur de ce qui allait m'arriver, de ce qui était en train de m'arriver. J'appréhendais la façon dont mon frère allait prendre les choses. Je ne voulais pas qu'il utilise son argent ou ses contacts, je ne voulais pas de son pouvoir, de sa puissance. C'était surement un soutien moral que j'étais venue chercher. Avec notre père, le tour aurait été joué en un claquement de doigt. Finalement, heureusement qu'il n'était plus de ce monde... Mais plus je regardais James, et plus j'avais l'impression qu'il était encore là, à travers son propre fils. « Déjà, est-ce que tu as un endroit où rester, ici à Londres ? ». J'avais eu la chance de trouver rapidement un bel appartement dans le quartier de Camden après avoir passé quelques nuits dans une auberge de jeunesse. J'avais prévu de rester ici quelques temps, histoire de régler tout ça, et il allait falloir que je travaille un peu si je ne voulais pas épuiser toutes mes économies et payer mon loyer. « Oui j'ai trouvé de quoi me loger, j'habite dans Camden Town ». J'avais un peu appréhender de me poser quelque part, et surtout à Londres. Mais finalement, je m'y étais faite rapidement, et j'y avais pris goût. Ca ne faisait pas longtemps que j'étais là pourtant, j'adorais déjà mon quartier. Ce n'était pas ce à quoi j'avais été habituée lorsque je vivais ici, mais finalement je préférais ma vie comme elle l'était maintenant. Simple, emplie de péripétie ; je vivais au jour le jour. « Il faut qu'on fasse le point... Tu es enceinte de combien de mois ? ». En réalité, je ne savais pas exactement... Je ne me souvenais pas vraiment de la date précise, même si je savais à peu près de quelle semaine il s'agissait. Mais comment le lui dire ? Écoute James je sais pas, je saute sur tout ce qui bouge. C'était moyen, et vraiment loin d'être la bonne approche. J'exagérais bien sur, je n'étais pas non plus une fille facile, mais était donné que j'avais longtemps voyagé seule, je n'avais pas eu de vraie relation. Et cette nuit là, j'étais d'ailleurs un peu trop alcoolisée, ce qui n'arrangeait pas les choses. J'avais encore un peu de mal à le souvenir, et donc à déterminer le nombre de semaines exactes. « Un peu plus de deux mois je pense, environ deux mois et demi ». Mais je n'en suis pas sure, pas du tout. « Le père est au courant ? Il en pense quoi ? Et toi ?  ». Quel père... ? Il se trouvait sans aucun doute au Canada, de l'autre côté de l'Atlantique. S'il se souvenait de notre nuit, il ne s'imaginait surement pas ça. « Non, il n'y a pas de père. C'était un mec que j'ai rencontré au Canada et... Enfin bref, je suis seule, et même si je voulais le prévenir je n'ai aucun moyen de le contacter. J'ai jamais voulu de cet enfant moi... J'ai horreur des enfants ! ». Mais c'était le mien, que je portais. Et tout semblait différent à présent, absolument tout. J'étais à la fois triste et indignée, une vraie gamine qui avait besoin de l'épaule solide de son frère aîné.
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MessageSujet: Re: Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. EmptyDim 29 Sep - 8:28

Loin de la frénésie de leur dispute sur le seuil d'entrée de la demeure, ils étaient à présent assis à l'intérieur dans un calme déroutant. Une fois qu'il n'était plus porté par la colère, James était forcé de constater qu'il avait moins les choses en main qu'il ne le pensait. La vie avait parfois un curieux sens de l'humour. L'anglais avait tout fait pour fuir ce qui se rapportait aux bébés au sein de son propre couple mais désormais le problème venait à lui. Il ignorait tout de la vie actuelle de sa sœur mais il essayait tout de même de jauger la situation. D'où cet interrogatoire un peu étrange. « Oui j'ai trouvé de quoi me loger, j'habite dans Camden Town » Un étrange sentiment de contentement empli James à cette déclaration. Addison s'était installée à Londres. Bien entendu, cela pouvait demeurer temporaire mais il ne pouvait s'empêcher de caresser l'espoir un peu fou qu'il n'allait pas devoir passer les dix prochaines années de sa vie sans nouvelle de sa sœur. « C'est déjà ça. Mais Camden Town est un peu … populaire comme quartier. Si tu veux que je m'arrange pour te trouver autre chose, c'est tout à fait possible... » Une proposition qu'il voulait altruiste mais quelque chose lui disait que grand besoin d'indépendance dont Katherine avait toujours témoigné allait être heurter par cette proposition. Toutefois, il n'aurait pas pu ne pas le faire. Il pensait à leur père, qui n'aurait jamais toléré une telle chose. Pour lui les Kingston devaient vivre dans un endroit à la hauteur de leur prestige. Bien entendu, le fils ne forcerait pas sa sœur à déménager, contrairement à ce qu'aurait fait le père mais il pouvait au moins essayer d'insuffler l'idée. Il avait vu de charmantes maisons sur Holland Park...

Ils avaient ensuite évoqués des problèmes tout aussi pratiques. « Un peu plus de deux mois je pense, environ deux mois et demi » Il convertit automatiquement cette information en terme de semaine. Il ne connaissait pas exactement le délai légal en terme d'avortement en Angleterre, mais il lui semblait être plus étendu que dans certains pays. Il devait être environ de 24 semaines si son souvenir était bon. Addie possédait donc toujours cette option. De toute façon, il ne savait pas comment aborder à nouveau le sujet sans réveiller à nouveau la colère de sa sœur. « Il n'y a pas de père. C'était un mec que j'ai rencontré au Canada et... Enfin bref, je suis seule, et même si je voulais le prévenir je n'ai aucun moyen de le contacter. J'ai jamais voulu de cet enfant moi... J'ai horreur des enfants ! » Il devait cacher sa désapprobation mais la tâche allait être ardue tant celle-ci était grande. Un mec au Canada ? Non mais sérieusement ? Son trésor de petite sœur était finalement devenue ce qu'elle n'aurait jamais du être. Il soupira, conscient toutefois qu'il n'était pas là pour juger mais pour apporter du soutien. Inconsciemment, il tendit le bras pour abolir la distance entre eux. Il toucha son bras d'une main ferme, se penchant en avant pour sa déclaration suivante. « S'il n'y a pas de père pour nous imposer des directives, c'est mieux pour toi. Tu pourra prendre la décision la plus appropriée pour toi. Tu ne dois pas faire quelque chose dont tu n'as pas envie... » Cependant, Addison allait se rendre compte bien rapidement qu'il n'était pas la meilleure personne pour la soutenir. Pour la simple et bonne raison qu'il y avait encore quelque chose qu'elle ignorait à propos de son grand frère. Ces opinons bien arrêtées sur la vie. Il n'était pas entrer dans le parti conservateur par opportunisme, il croyait vraiment en ce qu'il défendait. Et pour lui l'avortement était vraiment quelque chose de criminel. Il se sentait obliger de faire part de cette information capitale à Katherine. Aussi déplaisante qu'elle soit. « Mais tu dois bien réfléchir... Penser que maintenant, il y a une vie qui se développe en toi. Peut être que tu peux faire en sorte de ne pas élever cet enfant mais je préconiserai une solution plus humaine que l'avortement... Parce qu'il faut que tu sache que si tu choisi cette voie, je ne pourrai pas t'aider. C'est vraiment contre mes principes. » . Au moins, c'était dit, on ne pourrait pas l'accuser de ne pas avoir été franc. Il ne voulait pas de quiproquo. Il tenta même d'avoir l'air enjoué malgré la complexité de la situation. Au fond, il savait que tout ce qu'il dirait ou ferait, lui attirerait mépris ou reproche. Il sentait dans le regard que sa sœur portait sur lui qu'elle lui en voulait, qu'elle l'assimilait à leur père. Peut être même qu'elle le détestait pour de bon. « Enfin, on n'est pas obligés de prendre une décision aussi importante maintenant. Tu veux boire quelque chose ? Tu pourrais m'expliquer ce que tu as fais ces dernières années, aussi... »
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MessageSujet: Re: Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. EmptyMer 30 Oct - 16:32


    « C'est déjà ça. Mais Camden Town est un peu … populaire comme quartier. Si tu veux que je m'arrange pour te trouver autre chose, c'est tout à fait possible... ». Je ne pouvais pas m'attendre à une autre réponse de sa part... Comment le blâmer ? Il n'avait jamais rien vécu d'autre que sa vie de petit bourgeois. Pourtant ça me dérangeait, il savait que j'avais fuit tout ça, et il me proposait tout bonnement d'y revenir. Je le comprenais, je savais qu'il avait besoin de voir sa famille dans un environnement luxueux, mais je n'avais pas fuit pendant six ans pour rien. En plus, mon appartement était génial et je ne payais vraiment pas grand chose, mais je gardais ça pour moi. «  Ca ira merci, mon appartement est parfait ». Je ponctuais ma phrase d'un léger sourire, mettant de côté mon besoin de liberté. Si je voulais arranger ma relation avec mon frère, il fallait que je prenne un peu sur moi. Cette proposition, aussi innocente qu'elle semblait l'être, m'agaçait au plus haut point. Parce que je savais qu'il essaierait de me faire changer d'avis, et si ce n'était pas ce soir, ce serait à un autre moment.
    Après lui avoir annoncer depuis combien de temps je pensais être enceinte, mon frère se tut. Il semblait effectuer un calcul mental et réfléchir. J'espérais au plus profond de moi qu'il connaissait les règles qu'imposait le pays pour l'avortement. Je ne savais pas quoi faire, mais ça restait une solution logique. Et puis c'était un homme politique, il devait bien savoir à peu près... J'avais voyagé bien trop longtemps pour savoir ce genre de chose, même si je savais qu'au Canada l'avortement était possible après la vingtième semaine. Je m'en étais rendue compte là-bas et j'avais eu le temps de me renseigner, mais depuis mon retour, j'avais peur de connaitre le délais maximum en Angleterre, et je n'avais rien fait pour le savoir. James restait encore un peu silencieux, et nous changions de sujet pour passer à celui du père, qui n'était pas vraiment plus joyeux. Comme j'avais pu m'y attendre, il ne semblait pas ravi, ce que je pouvais comprendre également. Apprendre que sa soeur était tombée enceinte d'un bel inconnu n'était pas très glorieux. Il soupira assez bruyamment, et j'avalais assez difficilement ma salive, franchement honteuse. La dernière fois que nous nous étions vus je n'étais qu'une adolescente qui ne connaissait rien aux joies de la vie, et là, j'en avais visiblement un peu trop profité. Alors que je m'attendais à une remarque désobligeante, James posa fermement sa main sur mon bras et se pencha vers moi. « S'il n'y a pas de père pour nous imposer des directives, c'est mieux pour toi. Tu pourra prendre la décision la plus appropriée pour toi. Tu ne dois pas faire quelque chose dont tu n'as pas envie... ». Je lui souris avec soulagement, me rendant compte que j'avais finalement fait le bon choix. Mon frère était là pour moi, il allait me soutenir et m'aider à faire face à ce cauchemar. J'avais bien fait de laisser ma fierté de côté ! Il avait l'air vraiment compréhensif, et me laissait faire ce que j'avais envie. J'avais envie d'oublier ces six dernières années durant lesquelles on s'était à la fois aimé et haït, j'avais envie de le prendre dans mes bras et d'envoyer tout valser... Mais il se remit à parler, et m'en coupa l'envie. « Mais tu dois bien réfléchir... Penser que maintenant, il y a une vie qui se développe en toi. Peut être que tu peux faire en sorte de ne pas élever cet enfant mais je préconiserai une solution plus humaine que l'avortement... Parce qu'il faut que tu sache que si tu choisi cette voie, je ne pourrai pas t'aider. C'est vraiment contre mes principes ». Là, je manquais vraiment de peu de m'étouffer avec ma salive. Je l'aurais adoré s'il s'était arrêté à sa suggestion de faire adopter mon enfant, mais il s'était senti obligé de m'imposer ses principes, et pire, de me faire comprendre qu'il ne serait pas là si je ne faisais pas ce qui lui plaisait ! Je fermais les yeux quelques secondes, histoire d'avaler cette information. J'avais envie de pleurer, de hurler, de tuer. Mais je pris sur moi. Mes hormones m'avait déjà joué de petits tours au début de nos retrouvailles, je n'allais pas remettre ça sur le tapis. « Je vois... Je ne sais pas à quoi je m'attendais, tes idées conservatrices ne changeront jamais. Mon choix n'est pas fait, mais c'est toujours bon d'entendre que mon frère est là pour moi après tout ce temps ». Je ne savais pas moi-même si cette phrase relevait de l'ironie. Parce qu'il ne l'était pas, finalement. Il m'avait fait croire qu'il me soutenait, pour m'annoncer qu'en fait ce ne serait le cas que si je suivais ses idées. Il avait ses conditions, comme tout bon politicien. Mais là il s'agissait de ma vie, c'était moi qui portait cet enfant, moi qui allait devoir porter toute ma vie le poids de la culpabilité. L'avortement semblait être pour moi le choix idéal, et pas seulement pour moi. En effet, si un jour je regrettais mon choix, je n'aurais aucun moyen de faire marche arrière et de faire en sorte de le retrouver. Je devrais vivre avec une culpabilité qui me rongerait jusqu'au dernier jour alors que si je l'abandonnait à la naissance... Cet enfant serait malheureux toute sa vie, parce que sa propre mère aurait jugé bon qu'il ne valait pas la peine de le garder. Je ne pouvais pas l'abandonner, ça me paraissait tellement plus cruel ! Mon frère ne me soutenait donc pas vraiment, mais il m'avait ouvert sa porte et m'avait proposé son aide. Je n'avais donc pas envie d'en discuter déjà avec James, parce que je venais de le retrouver. Je savais qu'il était comme notre père, et je ne pouvais pas lui en vouloir après ces longues années à avoir tenté de l'impressionner. Nous n'aurions jamais les mêmes principes, mais malgré l'espoir qui venait de s'envoler, j'étais heureuse de le revoir. « Enfin, on n'est pas obligés de prendre une décision aussi importante maintenant. Tu veux boire quelque chose ? Tu pourrais m'expliquer ce que tu as fais ces dernières années, aussi... ». J'étais rassurée de voir que nous étions à peu près sur la même longueur d'onde. « Je boirais bien un Coca-Light si tu en as, ou de l'eau plate s'il te plait ». J'avais beau être d'origine anglaise, j'avais horreur du thé et je m'étais suffisamment forcée devant mes parents. Je n'avais jamais aimé le lait et le café non plus, ce qui me laissait très peu de possibilités. « Et je pourrais évidemment te raconter ces dernières années, j'ai vu des choses formidables. Ce voyage est sans doute la chance de ma vie, même si je dois te l'accorder, il m'a coûté beaucoup. Mais je veux aussi que tu me parles de toi James, je vois que tu as plutôt bien réussi ! ». Je regardais l'ensemble de la pièce avec un sourire sincère, comme pour illustrer mon propos. J'avais vraiment envie d'en savoir plus, même si l'idée qu'il puisse être un sosie de mon père m'effraie un peu. J'avais suivi de loin sa vie via la presse, mais ce n'était vraiment pas grand chose.
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MessageSujet: Re: Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. EmptyMer 6 Nov - 21:13


Les grands yeux limpides d'Addie, posés sur James le mettait mal à l'aise. Il avait l'impression que ces yeux le jugeaient, le méprisaient. Chaque fois qu'un silence intervenait  l'anglais croisait le regard pénétrant de sa visiteuse et en ressentait un grand malaise. Elle n'avait pas son pareil pour le faire culpabiliser, lui donnant l'impression qu'il avait tout raté selon son point de vue. «  Ça ira merci, mon appartement est parfait » . Une réponse polie à la proposition de James, un léger sourire, les apparences étaient agréables. Pourtant les yeux de Katherine continuaient à lancer des éclairs... James soupira. Il ne savait plus comment s'y prendre, il ne savait plus quoi dire. C'est tout juste s'il se sentait capable d'évoquer le sujet de la grossesse. Certes, sa sœur était visiblement venue pour cela mais il y avait toutes les chances qu'il l'offense un petit peu plus en abordant ce sujet délicat. Il venait d'une famille très catholique, et très conservatrice mais il avait l'impression que c'était sa conviction personnelle qui parlait avant tout. Il savait qu'il ne pourrait pas faire taire ses convictions au sujet de l'avortement. Oui, on était au 20ème siècle, mais à quoi bon tuer un bébé innocent alors qu'on pouvait le faire adopter par un couple qui rêvait d'un enfant ? Mener une grossesse pouvait être éprouvant mais se faire avorter n'était pas plus évident... James était partagé entre l'envie de défendre ce en quoi il croyait et l'envie de ne pas perdre pas sa sœur totalement. Au début, il parvient à maintenir l'équilibre. Les premières paroles rassurantes qu'il dispensa à son interlocutrice semblèrent appropriées. Du moins, elles arrachèrent un sourire à la plus farouche des Kingston. Malheureusement, cet instant fut vraiment très bref. Dès que James reprit la parole, ce sourire s'effaça instantanément, laissant place à une moue réprobatrice. Finalement, il n'avait pas fallu trop longtemps pour qu'il merde à nouveau. Elle ferma les yeux, répondant d'une voix proprement glaciale. « Je vois... Je ne sais pas à quoi je m'attendais, tes idées conservatrices ne changeront jamais. Mon choix n'est pas fait, mais c'est toujours bon d'entendre que mon frère est là pour moi après tout ce temps » Toujours cette ironie, ce mépris. Il avait beau s'y attendre, ça n'en demeurait pas moins douloureux. A quel moment de son périple, son adorable petite sœur s'était-elle transformée en cette espèce de personne si prompte à juger les gens sans balayer devant sa porte d'abord ? Elle avait beau considérer James comme un petit bourgeois coincé dans ses préjugés, elle n'était guère mieux. Il n'avait cependant plus envie de crier. Ainsi sa voix fut douce quand il répondit même si l'agacement pointait clairement. « Qu'est-ce que tu vois au juste, Katherine ? Je serai curieux de le savoir, puisque tu semble avoir absolument tout compris, alors que moi non. Je n'essaie pas d'influencer ton choix, je te dis juste ce que je suis prêt à faire et ne pas faire. Je préfère être franc dès le début. » . Au moins, une déception future n'était plus envisageable. Il avait épuisé son panel en une soirée. Et encore, il avait eu la retenue nécessaire pour ne pas arguer que ses électeurs le clouerait au pilori s'il y avait un avortement dans sa famille. Évoquer le rêve de sa vie et le potentiel obstacle que représentait cette grossesse maintenant aurait été vraiment égoïste, il pouvait déjà entendre le reproche fuser.  

Pourtant, ils essayaient. Il essayaient vraiment d'agir normalement. « Je boirais bien un Coca-Light si tu en as, ou de l'eau plate s'il te plait » « J'ai du coca light, je t'apporte ça tout de suite. » Certains auraient pu qualifier ce retour de politesses, d'hypocrite mais James s'accrochait à cette paix qu'il espérait retrouver. Pourtant, la lutte n'était pas destinée à se terminer. James ne supportait pas l'attitude d'Addie. Addie ne supportait pas l'attitude de James. Et chacun était persuadé d'adopter la bonne. « Et je pourrais évidemment te raconter ces dernières années, j'ai vu des choses formidables. Ce voyage est sans doute la chance de ma vie, même si je dois te l'accorder, il m'a coûté beaucoup. Mais je veux aussi que tu me parles de toi James, je vois que tu as plutôt bien réussi ! » Encore une fois, il entendit un semblant de reproche dans la dernière réplique. C'était le problème quand on était trop fin psychologue, rien ne nous échappait. Mais sa visiteuse maintenait les attitudes polies, alors il en fit autant. « Il me semblait avoir posé la question le premier... » . Il laissa échapper un petit rire. « Mais si tu veux tout savoir... En effet, je suis content de ce que j'ai. Je suis marié à une femme superbe, j'ai les moyens de faire tout ce que je veux, d'apprécier la vie et ses plaisirs les plus raffinés. J'ai un métier qui me passionne. Je crois que je peux dire sans trop me tromper que je suis devenu tout ce que tu déteste mais je suis heureux comme ça. Alors je ne sais pas si je devrais m'excuser ou pas. » . Il se leva tranquillement, pas peu fier. Il avait certes, un humour pourri mais Katherine ne lui laissait aucune chance de prouver que derrière les apparences, il avait conservé une part de lui même qui lui était propre, qui n'avait rien à voir avec son père. Alors il surjouait, devenant malgré lui l'enfoiré que leur géniteur était. Pourtant quand il partit enfin dans la cuisine, chercher la boisson demandée, il n'en menait pas large. Il détestait imaginer qu'il s'était attiré l'animosité de sa sœur. Pourtant, il se sentait incapable de renoncer à sa fierté ou à ses croyances, et même de lui laisser le plaisir de le dénigrer sans réagir, transformant la situation en un pur casse tête.  
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MessageSujet: Re: Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. EmptyLun 18 Nov - 17:37

    « Qu'est-ce que tu vois au juste, Katherine ? Je serai curieux de le savoir, puisque tu semble avoir absolument tout compris, alors que moi non. Je n'essaie pas d'influencer ton choix, je te dis juste ce que je suis prêt à faire et ne pas faire. Je préfère être franc dès le début ». Ma réponse n'avait pas eu l'air de lui plaire. Je n'avais pas eu l'intention de le vexer, mais j'avais échoué. J'essayais depuis quelques minutes maintenant de garder mon calme et d'arranger les choses, mais visiblement je m'y prenais mal, voire très mal. Je comprenais qu'il ait ses propres convictions, et je l'acceptais. Mais si je le suivais bien, il n'était d'accord de m'épauler que si je suivais ses directives, exactement comme le faisais... mon père. Et j'avais horreur de ça. Je restais tout de même de marbre, ne laissant pas passer mon agacement, et répondais tout naturellement. « Et je te remercie de l'être. Après tant d'années d'absence, je suis heureuse de voir que tu es là dans un moment difficile ». Bien que j'aurais aimé qu'il le soit peu importe mon choix, j'étais sincèrement heureuse. J'avais certes du mal à accepter le fait qu'il veuille que je suive ses principes, il acceptait de me revoir après si longtemps. J'étais certainement un peu attristée, mais bien plus soulagée.
    « J'ai du coca light, je t'apporte ça tout de suite ». C'était sans doute qu'une histoire de politesse, mais le fait qu'il m'offre à boire voulait en quelque sorte dire qu'il n'allait pas me mettre à la porte dans quelques minutes. En fin de compte, bien que notre relation reste tendue, nous avions peut-être trouvé un certain calme. Nous acceptions tout les deux de parler, et de rester polis. J'imaginais qu'il allait se lever, mais il continua. « Il me semblait avoir posé la question le premier... ». Il laissa échapper un petit rire, mais j'eus l'impression que rien ne l'amusait dans sa remarque. Je lui souriais de façon timide, un peu déstabilisée par sa réaction. Je n'avais pas osé me lancer dans un discours détaillé de mon voyage, appréhendant sans doute sa réaction, mais j'avais bien l'intention de m'y mettre. Ma réponse était une simple politesse, mêlée à de la curiosité bien sur. Je n'ajoutais rien, le laissant poursuivre. « Mais si tu veux tout savoir... En effet, je suis content de ce que j'ai. Je suis marié à une femme superbe, j'ai les moyens de faire tout ce que je veux, d'apprécier la vie et ses plaisirs les plus raffinés. J'ai un métier qui me passionne. Je crois que je peux dire sans trop me tromper que je suis devenu tout ce que tu déteste mais je suis heureux comme ça. Alors je ne sais pas si je devrais m'excuser ou pas ». Et il se leva, et quitta la pièce. Il était sans doute parti dans la cuisine me chercher un verre, me laissant alors totalement béate. Par chance, j'avais réussi à me contenir le temps qu'il me tourne le dos, et n'avais quitté mon masque qu'une fois qu'il était hors de mon champ de vision. J'étais abasourdie. Je ne savais pas vraiment ce qu'il cherchait, ce qu'il essayait de faire. Je n'avais aucune idée de la nature du ton qu'il avait pris, et je ne savais pas si je devais rire ou pleurer. J'avais ma mauvaise impression qu'il se moquait de moi, clairement. Étant donné les circonstances, j'avais un peu de mal à trouver sa réponse amusante. J'attendais alors qu'il revienne, mon verre à la main, et reprenais lentement mes esprits, inspirant calmement l'air qui semblait boucher ma cage thoracique. Lorsqu'il réapparu, je lui souris sincèrement. Je n'avais aucune envie que nous recommencions à nous lancer des méchancetés dans la figure, et tendais dignement le drapeau blanc. « Je ne pense pas que tu aies de comptes à me rendre. Savoir que ta vie te rend heureux me suffit, c'est tout ce que j'espérais. Il est clair que nous sommes devenus deux personnes totalement différentes, beaucoup de points ne te plairont sans doute pas chez moi, mais cela n'empêche pas que je n'ai jamais souhaité autre chose que ton bonheur ». Je regardais une nouvelle fois autour de moi, plutôt fière de ce qu'il avait réussi à faire de sa vie, réalisant que si ce chemin n'avait jamais été le mien, c'était le sien. Il avait pris à deux mains tout ce que j'avais fuit, mais pour en faire quelque chose qui lui plaisait. Je ne lui laissais pas le temps de répondre, et continuais sur ma lancée en montrant du regard ce qui nous entourait. « C'est donc à moi de te féliciter, James ». Et j'étais sincère, il avait tout ce dont un homme rêvait.
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James Kingston

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MessageSujet: Re: Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. EmptyVen 13 Déc - 10:01


« Et je te remercie de l'être. Après tant d'années d'absence, je suis heureuse de voir que tu es là dans un moment difficile ». Cette réponse interpella James plus que toutes les autres. Soudainement, sa sœur avait laissé tomber toute fierté pour prononcer ces mots qui l'atteignirent bien plus qu'il ne le montra. Il aurait pu s'enfoncer dans sa mauvaise foi et ressasser sa colère mais il n'en fit rien. Il semblait qu'elle était enfin parvenue à trouver la bonne approche avec lui. Elle avait chassé son ressentiment juste pas cette renonciation. Elle avait réussit là, où il avait échoué : elle avait renoncé à sa fierté, le désarmant au passage. Pire, sans la colère, il devenait enfin lucide. Katherine, la petite Kat était enceinte. Cette idée le bouleversait à présent... Hélas, il avait déversé son amertume sans relâche et tout étincelle de dispute n'était pas éteinte entre eux. « Je ne pense pas que tu aies de comptes à me rendre. Savoir que ta vie te rend heureux me suffit, c'est tout ce que j'espérais. Il est clair que nous sommes devenus deux personnes totalement différentes, beaucoup de points ne te plairont sans doute pas chez moi, mais cela n'empêche pas que je n'ai jamais souhaité autre chose que ton bonheur. C'est donc à moi de te féliciter, James  ». Elle avait ponctué ses paroles d'un sourire sincère, malgré la blessure clairement apparente dans ses yeux. Finalement, elle avait dû arrêter les piques, non pas parce qu'il avait remporté une quelconque victoire mais juste parce qu'elle devait être lasse de se disputer avec lui. Il baissa les yeux à cette pensée, ne pouvant regarder que le verre de soda qu'il avait déposé entre ses mains. Il commençait à ressentir une honte tout à fait désagréable. Certes, il avait des motifs de griefs envers Katherine qui avait disparu de sa vie sans crier gare mais il demeurait que ces talents en matière d'accueil laissaient sérieusement à désirer. A son tour, il laissa tomber toute fierté. Il secoua la tête en signe de dénégation. « Je te remercie mais je ne mérite pas ses félicitations. Je m'y suis tellement mal pris avec toi depuis que tu es apparue sur le seuil de ma porte... C'est un miracle que tu sois encore là. Je ne veux que ton bonheur aussi. » La fierté était la plus grande maladie de la famille Kingston. James était on ne peut plus condamné, peut être plus que ses autres membres. Heureusement, il avait parfois la force de penser autrement qu'avec orgueil et colère. Il souffla. Tout paraissait soudainement beaucoup plus facile. Addie avait ouvert la voie, il n'avait plus qu'à s'engager à sa suite. Au lieu de regagner sa place, sur le canapé, à une distance respectable de la jeune femme, il vint se placer face à elle, s'accroupissant pour être à sa hauteur. « Je peux faire mieux. Vraiment si tu acceptes de me laisser une seconde chance pour nos retrouvailles, je promets de mieux faire. Le fait qu'on ait choisi des modes de vie différents n'a pas à être une composante de notre relation... J'ai eu beau te dire des horreurs tout à l'heure... je... je voudrais qu'on se retrouve. » Elle lui avait manqué, il pouvait se l'avouer. Le dire à voix haute.... c'était encore trop tôt. Il prit ses mains entre les siennes, réalisant qu'il avait à peine touché celle qui était pourtant sa petite sœur. Il prenait bien entendu le risque d'un éventuel rejet en se livrant ainsi mais cela lui semblait un bien petit pris à payer. Il plongea ses yeux dans les siens avec une toute nouvelle ferveur. « Est-ce que tu le veux aussi ? »  
 
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MessageSujet: Re: Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. EmptySam 28 Déc - 18:14

    « Je te remercie mais je ne mérite pas ses félicitations. Je m'y suis tellement mal pris avec toi depuis que tu es apparue sur le seuil de ma porte... C'est un miracle que tu sois encore là. Je ne veux que ton bonheur aussi ». Je ne comprenais pas vraiment ce changement de situation si brutal. James s'était radouci, il était devenu beaucoup moins agressif, et semblait presque mal à l'aise. Sa position d'homme de la situation avait presque disparue, et je sentais presque un malaise en le regardant. Que s'était-il passé ? Il avait juste fallu que je lui tende la main pour qu'il la prenne. Il avait beau faire le gros dur, je me rendais compte qu'il avait été aussi touché que moi par mon retour. Il avait beau m'en vouloir, peut-être qu'il y avait quand même une chance pour qu'il ne me tourne pas complètement le dos. Il s'accroupit alors face à moi, à ma hauteur. Nous ne nous étions pas tenu aussi près depuis de si nombreuses années... « Je peux faire mieux. Vraiment si tu acceptes de me laisser une seconde chance pour nos retrouvailles, je promets de mieux faire. Le fait qu'on ait choisi des modes de vie différents n'a pas à être une composante de notre relation... J'ai eu beau te dire des horreurs tout à l'heure... je... je voudrais qu'on se retrouve ». Il prit mes mains dans les siennes, rompant cette distance que nous avions laissé entre nous jusqu'à présent. J'étais totalement perdue, à la fois morte de peur et folle de joie. Avant mon départ du nid familial j'aurais couru tête baissée sans penser aux conséquences, mais aujourd'hui... Aujourd'hui je voyais le monde tel qu'il était, et j'avais peur de ce qu'il allait m'arriver si je me laissais aller. J'avais envie de retrouver mon frère moi aussi, mais à quel prix ? Pourtant, sa déclaration me décocha un nouveau sourire. Je savais, je voyais bien, qu'il était sincère. Il n'aurait jamais eu la fierté de dire des choses pareilles dans le cas contraire, jamais ! J'eus soudainement envie de pleurer, comme une pauvre gamine de cinq ans à qui on aurait rendu un doudou perdu. Mon frère allait peut-être revenir dans ma vie finalement, mon voyage en avait valu la peine. J'étais complètement perdue dans mes pensées que j'en oubliais de lui répondre, comme si c'était une évidence. « Est-ce que tu le veux aussi ? ». Sans réfléchir, je m'approchais de James et le pris dans mes bras. Ca ne dura que quelques secondes avant que je ne m'éloigne de lui, mais ce fut suffisamment long pour que je me souvienne de cette infinie douceur qu'il m'avait procurée durant l'ensemble de mon enfance. Je murmurais alors à son oreille, oubliant les cris qui avait précédés cette "réconciliation". « Évidemment ». Je ne savais pas combien de temps ça durerait, je ne savais pas si nous parviendrions à passer au-dessus de ce passé que nous haïssions tant, mais nous allions essayer. Parce que malgré notre terrible fierté, ces six années de silence, les horribles paroles que nous avions pu avoir... James était mon frère. Il avait été mon confident, mon meilleur ami, mon protecteur. Je l'avais rayé de ma vie un peu comme quand il m'avait oublié durant son adolescence, mais j'en avais terriblement souffert. J'étais prête à faire tout ce qu'il fallait pour arranger les choses. « Je m'en veux terriblement de t'avoir rejeté, de t'avoir fait souffrir. Pendant toutes ces années il n'y a pas eu un jour où je n'ai pas eu de pensée pour toi James. Je ne te ferais plus de promesses en l'air, de belles paroles que je ne tiendrais pas, mais je vais essayer. Je n'ai pas fait le voyage pour fuir de nouveau à la moindre complication ». Je le regardais droit dans les yeux, un sourire triste aux lèvres. Ma fuite, comme je détestais l'appeler, était à la fois ce qu'il m'était arrivé de mieux et de pire dans ma vie. J'avais découvert de si nombreuses merveilles, j'avais vu tant de choses... Mais j'avais perdu mon frère. « Je ne pense pas que nous arriverons un jour à rattraper les six dernières années, mais on peut faire notre maximum... Et pour ça, je veux tout savoir ! ». Savoir ce qu'il en était avec Eleanor, avec son travail, sa vie de famille... Il n'y avait pas la moindre trace d'enfant ici, mais je n'en fus pas étonnée. Nous étions un peu pareils sur ce sujet.
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MessageSujet: Re: Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles - James. Empty

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